×

28è sommet Afrique-France de Montpellier : Un défouloir-vérité des africains et après ?

Toutes les interventions des porte-paroles de ces jeunes du continent et de la diaspora avaient une tonalité des discours de Thomas Sankara. Entre la question de tripatouillite aiguë de constitutions dont sont atteints bon nombre de dictateurs soulevée par le Guinéen Aliou Bah, l’exigence d’un repentir de la France pour solde de compte colonial du sénégalais Cheick Fall, et l’injonction de la truculente malienne Adam Dicko, enjoignant la jeunesse africaine à «prendre ce qui est nécessaire pour l’Afrique» sans oublier, la «marmite sale de corruption, de paroles condescendantes, laquelle marmite doit être récurée» de la Burkinabè Eldaa Koama, c’est à un véritable défouloir-vérité qu’a consisté le plat de résistance de ce NSAF tenu à Montpellier. Après moult interventions des jeunes africains, les commentaires, ainsi que les questions fusaient de partout.

Dans la forme on retiendra que ce dialogue sans filtre entre un président d’une ex métropole et des jeunes assoiffés de changement s’est bien passé. Mais dans le fond, toutes ces préoccupations devraient être adressées aux dirigeants africains. A quoi bon vouloir couper le cordon ombilical avec la France s’il n’y a pas un plan « B » pour assurer le développement des Etats Africain. Dans son célèbre discours qu’il a tenu à l’ONU, le « Che Africain » disait qu’il veut l’aide pour se départir de l’aide. Alors que ces jeunes disaient la « vérité » à Macron, des tables rondes se préparaient à Bruxelles pour faire décoller le PNDS II. Ce n’est que du théâtre et le président Français s’en est bien saisi pour sa campagne puisque Mélenchon en a lancer les hostilités quand il était à Ouaga.

On pourrait parier qu’aucun président africain n’oserait pareil exercice sauf bien sûr un autre Thomas Sankara ! Et même s’il risquait, ses homologues videraient la salle au moindre dérapage de langage et il pourrait même y avoir des arrestations pour outrage à chef de l’Etat. Or les jeunes sont restés eux-mêmes et après ? Rien ! Puisque ce sont aux dirigeants de répondre à toutes ces interrogations soulevées par cette élite juvénile, pas à la France puisqu’elle n’a jamais eu d’amis, rien que des intérêts. A l’analyse ce « théâtre » joué par Macron sera même « rediffusé » dans les fibres téléphoniques pour présenter des excuses au grand patron qu’est Macron. Tout compte fait, les sillons sont déjà tracés pour que la jeune génération prenne son destin en main. Mais attention la France a toujours une dernière tour de magie dans sa besace !

Éditorial

Partager sur

1 commentaire

comments user
Sare

La jeunesse c’est seulement la parole et rien de plus car elle n’a aucun pouvoir.si ces paroles était prononcé par les chef d’état ont pouvais nourrir l’espoir du RÊVE AFRICAIN
le problème de l’Afrique n’est pas seulement l France mais aussi des dirigeants corrompu

Laisser un commentaire