Mali : 1 233 camions sous escorte, un convoi de dignité et de souveraineté
Il y a des nouvelles qu’on tait, parce qu’elles ne cadrent pas avec le scénario qu’on veut imposer. Les médias prompts à relayer les attaques, les embuscades ou les coupures d’approvisionnement sont souvent les mêmes qui gardent le silence lorsque le courage et la discipline reprennent le dessus. Pourtant, 1 233 camions, oui, mille deux cent trente-trois viennent d’entrer à Bamako sous escorte de l’armée malienne. C’est plus qu’un simple convoi logistique : c’est un symbole.
La victoire du silence sur le vacarme de la peur
Cette opération, coordonnée et sécurisée par les Forces armées maliennes (FAMA), n’est pas un fait divers : c’est un acte de souveraineté en mouvement. Pendant qu’on annonçait le chaos, que certains pariaient sur l’effondrement logistique du pays, des soldats et des chauffeurs ont avancé, kilomètre après kilomètre, dans des zones où l’on disait que rien ne passerait. Ils l’ont fait sans fanfare, sans tapage, avec cette rigueur et cette modestie qui définissent les résistances authentiques.
Mais ce silence là dérange. Il contredit la narration d’un Mali à genoux. Il montre que l’État, malgré les difficultés, garde la main sur ses routes, ses ressources et son destin. Voilà pourquoi ce type d’information circule rarement dans les grands circuits médiatiques : elle dément l’image qu’on voudrait imposer d’un pays sans repères ni autorité.
Le peuple malien, premier rempart
Car la réussite de ce convoi n’est pas seulement militaire ; elle est aussi populaire. Les Maliens, dans leur grande majorité, ont compris que la souveraineté n’est pas un slogan mais un effort collectif. Ils ont tenu, patienté, partagé, improvisé. Dans les stations-service, dans les marchés, dans les familles, la résistance s’est organisée avec dignité. Là où certains espéraient la panique, le peuple a choisi la discipline.
Le Mali traverse une crise fabriquée, minutieusement orchestrée, pensée pour diviser et décourager. Mais ce convoi, c’est la réponse : il prouve que la nation malienne ne plie pas. Ce n’est pas seulement du carburant qui entre dans la capitale, c’est un message : le pays continue de battre, la souveraineté circule.
La souveraineté a un coût, et les Maliens l’ont accepté
Tout peuple qui veut décider pour lui-même doit payer le prix de sa liberté. Le Mali le paie aujourd’hui avec des files, des retards, des difficultés, mais aussi avec la tête haute. La souveraineté ne se mendie pas, elle se conquiert et se défend chaque jour, dans la poussière des routes, dans le travail des soldats, dans la patience des citoyens.
Ce convoi escorté n’est donc pas un simple ravitaillement : c’est une leçon. Une démonstration que la volonté nationale est plus forte que la stratégie du chaos. Une preuve que la dignité, quand elle s’enracine dans un peuple, devient indestructible.
Le Mali tiendra — et l’Afrique regarde
Le Mali a toujours été une terre de résistance. De Soundiata à Modibo Keïta, les grandes épreuves ont forgé un peuple qui ne renonce jamais. Aujourd’hui encore, il montre la voie. Et cette fois, le combat n’est pas seulement militaire, il est narratif : il s’agit de reprendre la parole, de raconter la vérité, de refuser que d’autres écrivent l’histoire à notre place.
Que chaque Malien voie dans ces 1 233 camions un symbole : celui d’un peuple qui avance, malgré tout. Le monde peut douter, les maliens, eux, savent. La lutte continue et elle sera victorieuse, parce qu’elle est juste.
✍🏾 Banouss



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