Discours du chef de l’État : Roch promet du vrai « garba » aux soldats
« Il y a des moments dans la vie des hommes ou des États, où devant les épreuves, le silence est plus éloquent que la parole, tellement la douleur ressentie est vive et insoutenable ». Ce sont là les premiers mots de Roch Marc Christian Kaboré, prononcé tard dans la nuit du jeudi 25 Novembre 2021, deux jours avant la marche annoncée par les OSC et certains partis politiques pour réclamer sa démission. Ces premiers mots ont une similitude incroyable avec ceux de Blaise Compaoré dans son dernier discours avant de laisser le pouvoir. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le chef de L’Etat devrait et cela est de bonne guerre de protéger ces trois dernières années, raisons pour laquelle il s’est adressé à son peuple tard dans la nuit.
Un changement de paradigme. C’est ce que le locataire de Kosyam a annoncé. Et pour ce faire il veut resserrer le gouvernement et réorganiser l’armée. « Nous devons mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes combattantes et entravent leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes », promet le chef de l’État. Attendre 6 ans de massacre pour se rendre compte qu’il y a des dysfonctionnements dans l’armée ?
Le plus important c’est le fait que le président du Faso veut réellement incarner Kosyam, il veut répondre aux aspirations du peuple Burkinabè à en croire bien sûre à ses dires lorsqu’il promet que « nos soldats ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes, du fait de la bureaucratie ou de négligences manifestement coupables ». Et d’ajouter que : « de l’enquête administrative que j’ai instruite sur Inata, nous tirerons toutes les conséquences disciplinaires et engagerons les poursuites judiciaires appropriées. Il en sera désormais ainsi, dans l’intérêt supérieur de la Nation et pour le succès et la gloire de nos Armes ».
Certains se demanderont pourquoi maintenant ? Mais cette fois ci c’est la citation « chaque chose en son temps » qui commande la manœuvre. L’un dans l’autre, le président du Faso n’a plus le choix il doit agir et vite, pas pour sauver ses trois ans restants, non loin de là, mais pour sauver sa dignité. Car l’histoire retiendra que c’est sous son mandat qu’il y a eu un nombre pléthorique de morts et qu’il n’a rien pu faire.
L’éditorial
4 commentaires