×

Mort d’IBK : Le socialiste tué par le chagrin d’un Mali à la croisée des chemins

Le peuple malien encore moins les autorités de la transition ne savait pas que ce dimanche 16 Janvier 2022, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) quittera définitivement ce bas monde. Ce rendez-vous avec l’ange de la mort, IBK ne l’avait pas prévu aussi tôt. En tout cas, pas dans ce tumulte que son pays traverse. L’histoire retiendra donc que Moussa Traoré s’est éteint le 15 septembre 2020, ATT la nuit du 9 au 10 novembre 2021 et le Kankéletigui (l’homme qui n’a qu’une parole en Bamanan) le 16 Janvier 2022.

On retiendra d’IBK celui-là même qui manie avec une facilité étonnante le Bamanan que la langue de Molière. Ce septuagénaire doit son pygmalion politique à Alpha Omar Konaré qui l’a propulsé dans l’arène politique autour des années 92 en faisant de lui son directeur de campagne puis son conseiller diplomatique, son ambassadeur etc. En 2013, il conquiert le palais de Koulouba avec 77% des suffrages. Il rebelote en 2018 avec un Mali en proie aux attaques terroristes. Après trois ans de son second mandat, IBK semble ne plus rien contrôler. Les organisations de la société civile, les leaders religieux et coutumiers en ont marre et demandent sa démission.

On le savait malade car il s’était fait opérer à la gorge à Paris, peu avant sa réélection. On peut aisément comprendre qu’il a été emporté par le chagrin autant que la pathologie. Il a donc préféré partir avant de voir son pays sombrer après que la CEDEAO reste vent debout avec ses sanctions ? L’homme a fait ce qu’il pouvait mais le destin en a décidé autrement. Sa maladie le torturait certes mais le chagrin et les regrets en ont pris le dessus laissant encore une fois de plus le Mali Orphelin après ATT et Moussa Traoré. Aussi, la mort d’IBK sonne comme un avertissement aux autres chefs d’Etat que l’immortalité ne s’inscrit que dans les contes de fées.

L’EDITO DE LA REDACTION

Partager sur

Laisser un commentaire