Le don de sucre n’est donc pas obligatoire. Aucun hadith ni verset ne le prescrit.

Alors d’où nous vient cette symbolique ? Nous puisons cette pratique dans nos coutumes africaines et l’islam ne l’interdit pas puisqu’il n’enfreint aucun enseignement. Nous assistons malheureusement aujourd’hui à des dérives de plus en plus outrancières de cette pratique hautement bienveillante à chaque mois de ramadan. Le don de façon général doit être un acte volontaire. Mais aujourd’hui combien de personnes sont obligées de s’endetter pour offrir du sucre à la belle famille, à son patron, aux fournisseurs, rétrogradant ainsi cet acte si noble à de la pure corruption ou à du trafic d’influence. Les bénéficiaires n’en ont souvent même pas besoin et nous n’en tirons aucun bénéfice spirituel. Nous délaissons ceux-là qui devraient être les destinataires premiers, c’est-à-dire les pauvres et les nécessiteux et nous en faisons un acte mercantile. Il existe plusieurs types de cadeaux et le cadeau de sucre n’a aucun mérite particulier par rapport aux autres cadeaux. La meilleure aumône ou le meilleur cadeau en islam, reste d’offrir de l’eau à boire à celui qui est dans le besoin. Comment dire à nos belles familles que le beau ou la belle fille n’est pas obligé de leur envoyer du sucre chaque ramadan ? Comment dire au patron que ses employés ont certainement plus besoin de sucre que lui ? Que faut-il offrir et à qui, afin de bénéficier des récompenses divines ?