Au Burkina Faso, l’inflation demeure toujours galopante. En avril 2022 elle a atteint le niveau record de 15,1%, soit une hausse de 13,5% par rapport au mois précédent, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique burkinabé.

Cette flambée des prix provient essentiellement de deux composantes, à savoir, « les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées » d’une part, et « les boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » d’autre part dont les prix se sont respectivement accrus de 25,7% et 23,4% en avril 2022, en glissement annuel.

A l’opposé, le rythme de progression des prix des autres composantes de l’inflation telles que les articles d’habillement et chaussures (+0,3%), le logement et les services publics (+1,6%), l’ameublement (+0,3%), les services de restauration et d’hébergement (+1,6%), les services d’enseignement (+4%), les loisirs (+0%), le transport (+0,7%), les loisirs (+0%) et les services de communication (+0%), est resté modéré.

Par nature, il ressort que les produits frais dont les prix ont flambé de 37,6% en avril 2022, en glissement annuel, sont principalement responsables de la perte du pouvoir d’achat des ménages burkinabés. S’agissant de l’énergie, les prix ont progressé que de 1,5% sur la même période.

Ainsi, l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire celle obtenue en dehors des produits énergétiques et frais, s’est établie à 4,8% en avril 2022 ; ce qui traduit le fait que les tensions inflationnistes au Burkina sont principalement alimentées par les produits saisonniers.

Parallèlement, les prix des biens produits localement (+19,5%) ont progressé plus rapidement que ceux qui sont importés (+4,9%) sur la même période.

Par ailleurs, l’indicateur de convergence de l’UEMOA du pays pour le mois d’avril 2022 (moyenne des indices des 12 derniers mois comparés à celle des 12 derniers mois précédents) est ressorti à 6,7% contre 3,03% en avril 2021. Ce qui demeure toutefois largement supérieur à la norme communautaire de 3%.

LA RÉDACTION