Dans certaines sociétés africaines plus précisément la société moaga du Burkina Faso, s’il advenait qu’une jeune fille tombe enceinte, il est de coutume de l’expulser du domicile familial au motif que si son père pose ses yeux sur elle dans son état ce dernier mourrait. Le motif est différent d’une société à une autre. On pourrait plutôt être tenté de dire que la motivation véritable de cette expulsion pourrait être juste la crainte de la honte et du regard de la société lorsque cela se saurait.

Cependant la sécurité de la principale concernée et de l’enfant attendu ne sont presque jamais pris en compte.

Cette situation n’est pas sans provoquer des conséquences dommageables.

La fille est exposée, abandonnée à un avenir très incertain.

La mère est malheureuse, exposée à l’opprobre, quelques fois même exclue du domicile conjugal.

Le père après toutes ces sanctions quelques fois malgré lui n’en est pas moins malheureux.

Tout ceci n’a pourtant pas mis fin aux grossesses non désirées chez les jeunes filles.

Supposons un seul instant que l’imparable se produise et que la jeune fille et son bébé perde la vie dans cette aventure. Qu’elle serait alors la réaction des parents ?

À supposer toujours que quelqu’un leur fasse du mal, quelle pourrait être notre réaction alors que nous avons fait la même chose ?

N’est-il pas temps de changer notre façon de voir les choses ?

N’oublions pas qu’il n’y a pas « d’ancienne famille ».

LA DARONNE