Il y’a manager et il y’a coursier d’artiste !
Le manager d’artiste c’est celui qui prend un artiste d’un point a pour l’amener A un point B.
Il s’agit là de faire connaître un chanteur ou une chanson qui n’était pas connue. Aussi, prendre un artiste qui était connu sur un petit territoire pour le faire connaître sur un grand territoire. Par exemple, prendre un artiste x qui est connu au Burkina Faso pour le faire connaître dans la sous-région. En vérité, le manager d’un artiste c’est celui qui apporte un plus à sa carrière ou qui lui assure la constante. Pour cela, il doit disposer de connaissances théoriques et pratiques du métier : capable de lire et comprendre un contrat (ou se faire assister), comprendre les questions de droit d’auteur (où se faire assister), avoir un bon relationnel sur le terrain.
Dans nos pays, avec la rareté de grosses maisons de productions, le manager est obligé d’être multitâches : attaché de presse, chargé de communication, community manager, agent, tourneur…
Le coursier d’artiste est celui qui tombe sur un » fruit mûr ». C’est à dire un artiste déjà connu et qui tourne bien. Il a un rôle d’exécutant. Se contentant de décrocher le téléphone pour confirmer les dates de l’artiste et faire ses courses. Il n’apporte pas de plus-value à sa carrière.
Dans nos pays, il y’a beaucoup plus de coursiers que de managers d’artistes. Le Burkina Faso a tout de même des managers bien formés, mais confrontés aux réalités du terrain.
Cependant, il y’a des coursiers qui peuvent devenir par la suite des managers professionnels, si et seulement si, ils acceptent de se former. Il y’en a malheureusement qui resteront d’éternels coursiers pour finir par abandonné le milieu.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, nous avons une nouvelle race de managers qui mettent l’accent sur le digital au détriment du terrain. Pourtant, le showbiz c’est le terrain et le réseau.
Marius DIESSONGO.
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