L’Armée Nationale Burkinabè a été créée le 3 août 1960, par la loi No 74-60, AN. Elle s’est constituée sur les cendres de l’armée coloniale française et était composée d’officiers, de sous-officiers et de militaires du rang. À sa naissance, elle était constituée du 1er Bataillon de Haute-Volta qui était composé de cinq compagnies d’infanterie, soit deux à Bobo-Dioulasso et deux à Ouagadougou. Le transfert de commandement entre les autorités militaires françaises et voltaïques s’est effectué le 1er novembre 1961. Depuis lors, la fête anniversaire des Forces Armées Nationales est célébrée le 1er novembre chaque année.

Dans les années qui ont suivi l’indépendance, le Burkina Faso a connu des périodes de turbulence politique et de tensions internes qui ont occasionné par moment l’intrusion de l’armée dans la vie politique.

Le 03 janvier 1966 marque la fin de la première République voltaïque et la prise du pouvoir par le Lieutenant-colonel Sangoulé LAMIZANA , à la suite d’une grève de syndicats soutenus par des partis clandestins.

Les tensions persistantes ont finalement conduit au renversement de Lamizana le 25 novembre 1980 par un coup d’état du Colonel Saye ZERBO. Il est créé un Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN).

Le 7 novembre 1982, le médecin-Commandant Jean-Baptiste OUEDRAOGO met fin au CMRPN de Saye Zerbo, en instaurant le conseil de salut du Peuple (CSP).

Le 4 aout 1983 marque l’une des périodes les plus emblématiques de l’histoire de l’armée burkinabè avec à sa tête le capitaine Thomas Sankara, qui dirigera le pays de 1983 à 1987. Sankara renomme le pays « Burkina Faso », qui signifie « la Terre des hommes intègres ».

Le 15 octobre 1987, coup d’Etat du Capitaine Blaise Compaoré. Thomas SANKARA est assassiné ainsi que douze ses collaborateurs.

Blaise Compaoré dirigera le Burkina Faso pendant près de 27 ans, jusqu’à sa chute en 2014 à la suite de manifestations populaires.

Depuis la chute de Compaoré en 2014, le Burkina Faso a connu des bouleversements politiques et sécuritaires majeurs. Le pays est confronté à des défis importants, notamment la lutte contre les groupes terroristes et l’instabilité dans les régions frontalières.

Un régime de transition civilo-militaire est mis en place dirigé successivement par le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida président de la transition désigné par l’armée le 1er novembre 2014, avant d’être nommé le 21 du même mois « Premier ministre » par Michel Kafando, lui-même nommé président de transition du Burkina Faso par un conseil de désignation 17 novembre 2014. Le tandem Zida-Kafando conduira le pays jusqu’ à l’organisation des élections le 29 novembre 2015 malgré une tentative d’incursion de larmée par le putsch manqué du Général Gilbert Diéndéré.

Après un intermède de régime civil dirigé par Rock Marc Christian Kaboré, l’armée revient au-devant de la scène par le truchement du coup d’état du Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba le 22 janvier 2022.

Le 30 septembre 2022 soit 8 mois après, Damiba est à son tour renversé par le Capitaine Ibrahim Traoré.

Depuis lors, l’armée burkinabè a entrepris un vaste chantier de réorganisations, de réarmement et de renouvellement d’alliances stratégiques afin de faire face à l’hydre terroriste et préservé l’intégrité territoriale du Burkina Faso.

Bonne fête à l’armée Burkinabè