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BURKINA FASO MASSACRE DE CIVILS A ZAONGO !

Selon certains médias, des femmes et des enfants ont été massacrés dans le village de Zaongo au Centre-Nord. L’identité de ses auteurs reste, pour le moment, encore floue.

A en croire ces médias, certaines des images qui circulent sont insoutenables, montrant les corps sans vie de femmes et d’enfants, parfois de nourrissons. Selon des sources concordantes, près d’une centaine de civils ont été tués le 6 novembre dans le village de Zaongo, à une trentaine de kilomètres au nord de Boulsa, dans la région du Centre-Nord. Un bilan provisoire, qui pourrait être encore plus lourd.

Pour l’instant, il n’y a pas eu de communiqué officiel de la part du gouvernement burkinabè. Il faut dire qu’au stade actuel de la lutte contre le terrorisme, ce genre de massacre viendrait à jeter l’émoi au sein des populations burkinabè. Surtout que chaque jour on égrène les victoires des forces combattantes sur le terrain. L’identité des assaillants n’est, pour l’instant, pas connue. Si des sources militaires jointes par Jeune Afrique pointent la responsabilité de « terroristes », d’autres sources évoquent un massacre qui aurait été perpétré par des militaires et/ou des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), leurs supplétifs civils.

Selon certaines sources, le village de Zaongo aurait pu être ciblé car ses habitants, contrairement à ceux des localités voisines, refusaient de mettre en place des VDP faute de jeunes disponibles, pour la plupart partis chercher du travail ailleurs. Ils se seraient alors retrouvés accusés de complicité avec les jihadistes.

Cet acte odieux serait improbable venant des forces combattantes et il serait de bon ton que le procureur général de Kaya se saisisse de l’affaire afin d’apporter toute la lumière.

Ce genre de massacre ne saurait rester impuni et c’est de la responsabilité des autorités compétentes qu’incombe de donner des réponses appropriées.

Le village de Zaongo se trouve dans la zone de transit de jihadistes liés au groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe) entre le Nord et l’Est.

Après le massacre, une opération de ratissage a été menée par l’armée aux alentours.

LA RÉDACTION

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