ÉVOLUTION DES RÔLES PARENTAUX EN AFRIQUE : DU PÈRE AUTORITAIRE À L’ÉQUILIBRE FRAGILE.
L’éducation des enfants a toujours été un élément central dans la société africaine, et l’influence du père dans ce processus a été longtemps évoquée en termes de respect, d’autorité, et de modèle à suivre. Cependant, au fil du temps et avec l’évolution des sociétés, la place du père dans l’éducation a subi des transformations, soulevant des questions sur l’impact de ces changements sur la cohésion sociale.
Dans les sociétés africaines traditionnelles, l’éducation des enfants reposait sur l’exemple que le père représentait. Les enfants observaient ses actions, écoutaient ses conseils et assimilaient les valeurs qu’il incarnait. Ainsi, la société ancienne attribuait des rôles spécifiques au père et à la mère, créant une structure équilibrée.
Le père avait un rôle clé dans la formation et l’orientation de ses enfants. Sa fonction dépassait largement le simple pourvoyeur matériel ; il était le détenteur de l’autorité, le gardien des valeurs familiales et culturelles. La mère, quant à elle, jouait un rôle complémentaire, contribuant à équilibrer l’autorité parentale et à offrir un soutien émotionnel.
Cependant, avec l’avènement de la société moderne, des changements significatifs ont émergé. Les rôles traditionnels ont été remis en question, et de nouvelles dynamiques familiales ont émergé.
Les sociétés modernes tendent à promouvoir l’égalité des genres et à remettre en question les rôles traditionnels assignés aux pères et aux mères. Bien que cela puisse être un progrès vers une plus grande égalité, cela peut avoir également entraîné des déséquilibres si les nouvelles dynamiques ne sont pas correctement intégrées dans le tissu social existant.
La stabilité familiale est la pierre angulaire de la stabilité sociale ou l’autorité du père est complémentaire à celle de la mère pour créer un équilibre nécessaire à l’éducation et le développement harmonieux des enfants. Une remise en question de cet équilibre pourrait potentiellement perturber et entraîner la perturbation des dynamiques sociétales.
Dans une structure familiale mal calibrée, une perte de cet équilibre peut entraîner des défis dans la transmission des valeurs et des normes éthiques aux générations futures.
La déliquescence sociale actuelle peut être interprétée comme une perte de cohésion, de valeurs, et parfois même de repères moraux au sein de la famille. Certains vont jusqu’à avancer que cette transformation est liée à une évolution des rôles parentaux, où la diminution de l’autorité paternelle a eu des conséquences néfastes sur la stabilité familiale et par extension, sur la société.
Cependant, il est important de noter que ces perceptions varient d’une région à l’autre et d’une famille à l’autre et que chaque société africaine est unique dans sa structure et dans son évolution. Certaines communautés ont réussi à intégrer les nouvelles dynamiques sociales tout en préservant des valeurs fondamentales.
Dans bien d’autres régions et surtout dans nos capitales Africaines, la notion d’autorité paternelle que prônaient les sociétés africaines traditionnelles, liée à des normes culturelles et familiales strictes sont battues en brèche. Le père qui était généralement perçu comme le chef de famille, détenteur de l’autorité morale et spirituelle voit son rôle crucial dans la transmission des valeurs culturelles et religieuses, ainsi que dans la prise de décisions familiales importantes lui être disputé, s’il n’a pas lui-même délibérément fuit ses responsabilités arguant les difficultés financières…
La remise en question de cette autorité résulte de divers facteurs, tels que les changements socio-économiques, les influences externes, ou même l’éducation modernisée.
En conclusion, le rôle du père dans l’éducation des enfants en Afrique est un sujet complexe qui évolue au fil du temps. Si la société ancienne attribuait des rôles spécifiques au père et à la mère, la société moderne remettrait en question ces normes. La déliquescence sociale peut être perçue comme le résultat de ces changements, mais il est essentiel de reconnaître la diversité des expériences africaines et d’explorer des approches équilibrées qui préservent les valeurs tout en s’adaptant aux nouvelles réalités.
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