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SOUS LE SIGNE DU CHANGEMENT, LE BURKINA FASO DÉCLARE LA GUERRE À LA CORRUPTION EN 2023.

En ce début de décembre 2023, le Burkina Faso est confronté à un double défi, au-delà de la lutte acharnée contre les bandes armées terroristes : la bataille cruciale contre un ennemi intérieur tout aussi dévastateur, la corruption. Initiée par le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo, la campagne de sensibilisation contre ce fléau symbolise l’engagement résolu du Burkina Faso à éradiquer cette menace transnationale qui ronge les fondements de notre société.

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Cette campagne, dont le lancement n’a pas été uniquement l’affaire des politiques, a rallié des acteurs clés, parmi lesquels l’Inspecteur général des finances, Cheick Sidi Mohamed Koné. Dans un discours poignant, il a souligné que la corruption ne se cantonne pas aux arcanes de l’administration publique, mais infiltre insidieusement tous les aspects de la vie quotidienne, touchant chaque strate de la population.

Les exemples sont non seulement nombreux, mais également révélateurs de la gravité de la situation. Les fonctionnaires, dans certains services publics n’hésitent plus ouvertement à réclamer des pots-de-vin pour des services essentiels, instaurant ainsi une culture délétère.

Ce phénomène, initialement enraciné dans les rouages de l’État, s’est étendu de manière alarmante au secteur privé. Des responsables financiers exigent des faveurs indues pour faciliter le règlement des factures fournisseurs, alimentant ainsi un cercle vicieux qui ébranle des pans entiers de notre économie.

Plus inquiétant encore, des services de base comme l’énergie et l’eau ne sont pas épargnés. Les techniciens, censés assurer des dépannages rapides, réclament des pots-de-vin en échange. Les conséquences pour ceux qui refusent de se plier à ces pratiques sont sévères, avec des coupures d’électricité ou d’eau prolongées, transformant la vie quotidienne en une lutte effrénée pour accéder à des éléments censés être accessibles à tous.

La corruption est une menace collective qui exige un engagement commun. La responsabilité, comme le souligne Cheick Sidi Mohamed Koné, est partagée. L’éradication de ce fléau repose sur le refus catégorique de chaque individu de verser un pot-de-vin pour des services gratuits.

La lutte contre la corruption est un acte de préservation de nos valeurs, de notre dignité et de notre avenir. C’est une autre forme de terrorisme administratif qui gangrène nos états, sapant la confiance du peuple dans ses institutions. En cette année cruciale de 2023, unissons nos forces, rejetons la culture de la corruption, et décidons résolument de construire un avenir plus juste, plus intègre et plus prospère pour tous au Burkina Faso.

 

 

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