ENTRE DOULEUR ET RÉSILIENCE, LE BURKINA FASO FACE AUX CICATRICES DU TERRORISME.
Notre pays traverse une période de profond bouleversement et de défi en raison du fléau du terrorisme. Les conséquences de ces actes de violence et de destruction ne se limitent pas aux pertes immédiates et tragiques, mais s’étendent à l’ensemble de notre société et façonnent notre avenir de manière indélébile.
L’occupation partielle ou totale de notre territoire par des forces hostiles est une menace constante. Cette situation a des répercussions directes sur notre souveraineté et notre liberté. Même si le risque d’occupation entière du pays s’éloigne de plus en plus avec les actions de nos braves forces combattantes, la menace de nous voir confrontés à une perte de notre autonomie, voire à une soumission totale aux nouveaux maîtres, une perspective inacceptable était bien réelle avant l’avènement du Capitaine Ibrahim Traoré.
De même le nombre de morts, ce sinistre statistique froide et implacable, continue de grimper. Chaque vie perdue est un drame personnel, une tragédie familiale, un avenir brisé. Mais au-delà de cette souffrance immédiate, il y a aussi l’impact sur notre tissu social et communautaire.
Les destructions de biens et d’infrastructures sont également des coups portés à notre développement économique et social. Chaque bâtiment détruit, chaque route endommagée, chaque service public interrompu est un pas en arrière dans notre quête de progrès.
Les restrictions de liberté imposées pour des raisons de sécurité sont un prix élevé à payer. Bien qu’elles soient souvent nécessaires, elles ne doivent pas devenir la nouvelle norme. La liberté obtenue souvent au prix du sang par nos devanciers est l’essence même de notre démocratie et doit être préservée même dans les moments les plus sombres.
Le nombre pléthorique de déplacés dans des conditions misérables est un autre visage de cette crise. Ces personnes, forcées de fuir leurs maisons, représentent une crise humanitaire et un défi pour la stabilité de notre nation. Leur retour définitif dans leurs région respectives marquera le début de la vrai victoire sur l’ennemie.
L’orientation des dépenses de développement vers les dépenses militaires est une conséquence inévitable mais regrettable. Chaque Franc dépensé pour les armes est un Franc en moins pour l’éducation, la santé, et l’infrastructure. Ce déplacement de ressources nous met en retard par rapport aux pays non en guerre, creusant un écart que nous mettrons des années à combler.
Enfin, la liberté de mouvement des populations est entravée, non seulement physiquement par les dangers présents, mais aussi psychologiquement par la peur et l’incertitude. Il n’est pas possible de parcourir 50km autour de nos villes sereinement La peur de tombé sur des homme sans foi ni loi vous envahi à chaque km parcouru. Ce qui rassure c’est la présence de plus en plus visible des FDS et de VDP en patrouille dans plusieurs villages. Cette restriction affecte l’économie, l’éducation, et la vie quotidienne de nos citoyens.
Cet éditorial sonne comme un appel à la prise de conscience. Notre pays est à la croisée des chemins, et l’avenir dépendra de la manière dont nous répondons à ces défis. Nous ne pouvons pas permettre à l’ennemi de nous affaiblir de l’intérieur. Si nous devenons des citoyens modèles, vigilants et unis, nous réduirons leur capacité à nous nuire.
Nous sommes confrontés à un choix : réussir ensemble ou périr séparément. Cette lutte n’est pas seulement contre un ennemi extérieur, mais aussi pour la construction d’une nation forte, résiliente et unie. Notre réponse en tant que société déterminera notre destin
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