Les forces spéciales de la police se sont emparées de Reckya Madougou a la suite d’un raid spectaculaire à Porto-Novo le mercredi soir. L’arrestation spectaculaire a mis en haleine tous les habitués de la route Cotonou-Porto-Novo coincés dans un embouteillage monstre qui a duré des heures.

l’arrestation de l’opposante emblématique au régime Talon, Reckya Madougou en pleine circulation mercredi à Porto-Novo continue de faire des vagues à Cotonou et dans plusieurs capitales de la sous région. Il a fallu aux éléments de la police se débarrasser des compagnons de la mise en cause à savoir le professeur Joël Aïvo et l’ambassadeur Moïse Kérékou, fils de l’ancien chef de l’État, Mathieu Kérékou. Les deux personnalités ont été extraites de l’a voiture qui les ramenait d’un meeting commun ainsi que le chauffeur. Reckya Madougou a été quant à elle emportée à bord du même véhicule désormais sous contrôle des 4 policiers qui s’y sont engouffrés avec elle, destination Cotonou au siège de la Brigade économique et financière, Bef.
Depuis lors c’est le branle-bas au sein de la classe politique. Des déclarations tous azimuts en soutien à l’ancien ministre du président Yayi Boni ont fusé de toute part à commencer par les deux compagnons témoins de l’arrestation spectaculaire.
Dès le lendemain, aux premières heures, le procureur près de la cour d’exception créée en 2018 par le régime Talon en rajoute une couche et précise la nature politique de l’opération au cours d’un point de presse tenue à Porto-Novo. Selon donc le magistrat Mario Metonou, Reckya Madougou serait décidée à mettre le pays à feu à sang depuis qu’elle a été disqualifiée pour participer à la présidentielle 2021. Face à la presse, le procureur de la CRIET, Cour de répression des infractions criminelles et du terrorisme a clairement identifié Reckya Madougou comme le bras financier d’un plan criminel visant à assassiner des personnalités politiques en marge des élections présidentielles en vue de créer le trouble dans le pays.
Dans les rangs des opposants, la désignation de Reckya Madougou et de certains de ses participants comme des terroristes provoque un grand émoi. Le Bénin s’enfonce encore un peu plus dans une tension qui dure depuis bientôt deux ans.

Pierre Ouédraogo