Burkina Faso : Des décisions stratégiques pour soutenir l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et la lutte contre la criminalité économique
Le Conseil des ministres du mercredi 04 juin 2025, présidé par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a pris d’importantes décisions en matière d’agriculture, d’économie et de justice. En voici les points saillants :
- Renforcement des missions de la SONATER
Un décret a été adopté pour élargir les compétences de la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER).
Désormais, elle interviendra comme entité déléguée pour la gestion, l’entretien et la maintenance des ouvrages d’irrigation, en plus de ses fonctions classiques de maîtrise d’ouvrage. L’objectif : assurer la durabilité des investissements hydro-agricoles et appuyer l’Offensive agropastorale et halieutique.
- Soutien à l’industrie pharmaceutique : FASO-PHARMA
La Loterie nationale burkinabè (LONAB) est autorisée à entrer dans le capital social de la Société de gestion du technopôle pharmaceutique de Kokologho, dénommée FASO-PHARMA, à hauteur de 1,4 milliard F CFA (soit 28 % du capital).
Ce soutien vise à accélérer l’opérationnalisation de cette structure stratégique dans le domaine de la santé et de la souveraineté pharmaceutique.
- Relance de la filière textile militaire : TEXFORCES-BF
Un second décret autorise la LONAB à investir 2 milliards F CFA (soit 20 % du capital) dans la société TEXFORCES-BF, dédiée à la production textile pour les forces armées.
L’objectif est de renforcer la capacité de production de l’entreprise et de générer de nouveaux emplois dans ce secteur clé.
- Renforcement de la Banque Agricole du Faso (BADF)
Un troisième décret autorise la LONAB à participer à l’augmentation du capital de la Banque agricole du Faso (BADF) à hauteur de 2,627 milliards F CFA.
Cette mesure vise à améliorer la capacité de financement de la BADF en faveur du monde rural et du secteur agrosylvopastoral.
- Réglementation des biens saisis et confisqués
Dans le domaine de la justice, un décret a été adopté pour encadrer la gestion et l’aliénation des biens saisis ou confisqués dans le cadre des procédures pénales.
Ce texte élargit les compétences de l’Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC), afin de garantir un recouvrement efficace au profit de l’État, dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Ces décisions témoignent de la volonté du gouvernement de soutenir des secteurs stratégiques et de renforcer la gouvernance économique et judiciaire du pays.
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