Port sec de Bobo-Dioulasso : une infrastructure stratégique pour renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a inauguré le 10 novembre 2025 les travaux d’extension et de réhabilitation du port sec de Bobo-Dioulasso (Boborinter). Cette modernisation marque une avancée majeure dans le développement des infrastructures logistiques du pays et confirme la volonté du gouvernement de faire du Burkina Faso un pôle commercial régional au cœur du Sahel.
Les travaux réalisés concernent la réhabilitation complète des voiries, des réseaux d’assainissement, d’électricité et d’eau potable, ainsi que la construction de nouveaux bâtiments modernes. Près de 270 000 m² de zones de stationnement ont été aménagés pour accueillir les poids lourds, accompagnés de trois kilomètres de voiries en béton armé, 20 000 m² de trottoirs pavés et 23 000 m² d’espaces verts.
Le volet bâtiment comprend la réhabilitation de 25 édifices existants et la construction de nouvelles structures telles qu’un bâtiment multiservices de 1 760 m², un siège de la Chambre de commerce de 1 071 m², un poste douanier de 1 833 m², deux magasins de stockage, ainsi qu’un pont-bascule de 100 tonnes. Le dispositif de sécurité a également été renforcé avec l’installation de 35 caméras de surveillance.
Pour le Premier ministre, cette infrastructure constitue un « véritable levier d’industrialisation et de souveraineté économique », permettant de rapprocher les services logistiques des opérateurs économiques et de fluidifier les échanges commerciaux.
En marge de la cérémonie, le gouvernement a remis 25 motos Aloba et un véhicule pick-up au peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie, afin de renforcer la sécurité et la mobilité des forces dans la zone.
Le port sec de Bobo-Dioulasso, érigé sur une superficie totale de 40 hectares, représente un investissement cumulé de 17,5 milliards de FCFA. Le trafic de marchandises y a fortement progressé, passant de 350 000 tonnes en 2009 à 2,5 millions de tonnes en 2024, tandis que les recettes douanières ont bondi de 38 à près de 220 milliards de FCFA.
En facilitant le dédouanement, le transit et la distribution des marchandises dans un cadre intégré, Boborinter s’impose aujourd’hui comme un outil stratégique de la souveraineté économique du Burkina Faso et un maillon essentiel dans la politique nationale de transformation et d’industrialisation.
✍🏾 Rédaction Live News Africa









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