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À LA CONFLUENCE DES TÉNÈBRES : DÉCRYPTER LES RACINES PROFONDES DU TERRORISME ET BÂTIR L’AVENIR.

Que veulent vraiment les terroristes ? Cette question, empreinte de perplexité et de préoccupation, hante les esprits alors que le fléau du terrorisme continue de sévir dans plusieurs régions du monde, en particulier dans les états fragiles du Sahel. Pour appréhender cette menace complexe, il est impératif de plonger dans les racines profondes qui nourrissent ce mal insidieux.

Il est indéniable que le terreau du terrorisme trouve ses origines dans des circonstances politiques complexes. L’on ne peut éluder le fait que l’implication de l’OTAN, dirigée par la France et les États-Unis, dans la dislocation de la Libye a joué un rôle catalyseur dans la genèse du terrorisme actuel. Cependant, attribuer la totalité de la responsabilité à ces événements historiques ne fait que gratter la surface d’une réalité bien plus nuancée.

Le rapport éloquent du Tchadien, « Le feu à la paille », met en lumière les multiples crises qui se sont superposées pour engendrer le monstre que représente aujourd’hui le terrorisme. Il évoque la convergence de facteurs économiques, sociaux et politiques, formant une toile complexe où prospèrent les groupes criminels et extrémistes. Ainsi, il apparaît clairement que le terrorisme n’est pas simplement une manifestation isolée, mais plutôt le résultat d’une interconnexion complexe de maux.

Là où le terrorisme réussit à semer la discorde, c’est dans sa capacité à fracturer les tissus sociaux préalablement résilients. Un exemple frappant est celui du Burkina Faso, où autrefois l’unité était la norme. Aujourd’hui, le pays est marqué par une distinction entre le Nord et le Sud, une division artificielle créée par les machinations du terrorisme. Les notions de « nordistes » et « sudistes » n’étaient pas présentes dans l’esprit des Burkinabè, mais le terrorisme a réussi à insérer ces lignes de fracture dans le tissu social.

De même, les questions ethniques et religieuses, jadis secondaires au Burkina Faso, ont été exploitées avec succès par les groupes terroristes pour diviser et conquérir. La tolérance qui caractérisait la société burkinabè, ancrée dans ses riches traditions culturelles, est désormais mise à mal.

Ainsi, la lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à une réponse militaire ou sécuritaire. Il est impératif de s’attaquer aux racines profondes de ce phénomène, en abordant les crises économiques, sociales et politiques qui créent un terrain propice à la propagation du terrorisme. De plus, la préservation des valeurs culturelles et de la tolérance au sein des sociétés fragiles est essentielle pour contrer l’emprise néfaste de cette menace insidieuse. En comprenant les aspirations réelles des terroristes, nous serons mieux armés pour élaborer des stratégies efficaces visant à éradiquer ce fléau qui menace la stabilité et la paix dans le monde.

La Rédaction

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