Afrique de l’Ouest : Transition générationnelle au sein de la classe politique « leurre ou lueur »
La majeure partie de la population des pays ouest africains est jeune et cela n’est un secret pour personne.
Nous assistons dans la plupart de ces pays à un regain d’intérêt prononcé de la jeune génération pour la chose politique. Cet engagement massif a eu des manifestations diverses dans certains pays.
Si la Côte d’ivoire et le Niger on volontairement entrepris un processus démocratique de passation de relais à des Poulains formés et forgés à l’école des anciens, (même si le processus a été interrompu en éburnie par la mort des dauphins successifs de Ouattara), d’autres pays tels le Mali, la Guinée et le Burkina ont raté le coche. Et la jeunesse qui comptait faire entendre sa voix a poussé de jeunes officiers à prendre le pouvoir.
La volonté de la jeunesse africaine de prendre son destin en main est certes bien affichée. Mais toute la question est de savoir si elle sera capable de relever le défi de remplacer la vielle classe politique encore accrochée à leurs prérogatives, et surtout de réussir à canaliser l’énergie de cette population en ébullition, en faisant mieux que ceux qu’elle a chassé. Le challenge actuel pour les nouveaux dirigeants est un changement total de paradigme ; surtout quand on sait que leurs ainés en politique ont longtemps pactisé avec les colons qui continuent de manœuvrer dans l’ombre pour toujours placer en tête de nos états des hommes manipulables à souhait. L’objectif étant de faire main basse sur les matières premières que regorge le sous-sol africain. Pour atteindre leurs objectifs, ils sortent la vielle rengaine de la légitimité du pouvoir issu urnes. Et pour se faire aider ils mettent en première ligne, des organisions régionales avec pour seule mission de punir les états rebelles et les ramener à l’ordre.
Pourtant personne ne peut citer un seul pays au monde qui s’est développé avec pour seul modèle de base, la démocratie. L’Amérique et l’Europe se sont d’abord construits sur fond de guerre, d’esclavage, et de colonisation avant de penser à mettre un place un système adapté à leur civilisation et à leur époque.
Les jeunes militaires des trois pays ci-dessus cités ont une chance inouïe de rentrer dans l’histoire, et de répondre à l’aspiration profonde de leur peuple. Pour cela, ils doivent rompre avec la main mise et les razzias des économies de leur pays par des loups déguisés en agneaux et du même coup se débarrasser d’un système clanique et corrompu de gestion de la chose publique.
Il leur faudra du tact, du cran, et une dose d’intelligence, le tout accompagné par une bonne communication pour réussir.
Les dés sont jetés. Si non échouons, nous aurons 100 ans pour pleurer.
ÉDITO DE LA RÉDACTION
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