BURKINA FASO : LA COUR EUROPÉENNE DIT NON A L’EXTRADITION DE FRANCOIS COMPAORÉ
La Cour européenne s’oppose à l’extradition de François Compaoré de la France vers le Burkina Faso. Elle motive sa décision par le fait qu’il y’a un doute sur la validité et la fiabilité des assurances diplomatiques fournies à la France par les nouvelles autorités burkinabè.
« Après s’être penchée sur les assurances diplomatiques fournies par l’État du Burkina Faso qui a demandé l’extradition, et avoir examiné les critères de fiabilité de ces assurances à la lumière d’un contexte politique radicalement renouvelé à la suite de deux coups d’État militaires, la Cour constate que ces assurances n’ont pas été réitérées par le second gouvernement de transition mis en place par le nouveau chef d’État burkinabè ayant accédé au pouvoir le 30 septembre 2022, et que le Gouvernement, qui a eu communication des dernières observations du requérant sur ce point, en date du 19 octobre 2022, n’a fait aucun commentaire », extrait de la décision rendue ce 7 septembre 2023.
La Cour européenne des droits de l’homme, évoque le risque que François Compaoré ne soit pas détenu dans des conditions acceptables ou qu’il écope d’une peine d’emprisonnement à vie incompressible au Burkina Faso. Il ne peut donc pas en l’état actuel des choses, être procédé à son extradition vers le Burkina Faso
Pour rappel, François Compaoré est soupçonné dans l’assassinat il y a 23 ans du journaliste burkinabè en plein milieu d’après-midi du 13 décembre 1998. Son véhicule enflammé a été retrouvé sur la route nationale 6, près de Sapouy, dans le sud du Burkina Faso.
Une macabre découverte qui a secoué en son temps le pays jusqu’à son sommet.
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