BURKINA FASO | L’UIP-PN FAIT PEAUX NEUF POUR PLUS DE PUISSANCE DE FEU
Longtemps parent pauvre des corps paramilitaires, la police nationale était parvenue à se mettre à dos des populations par son manque de professionnalisme et sa brutalité. Dans les années 90 jusqu’à la veille des manifestions des partis politiques et des organisations de la société civile en 2014 pour empêcher le régime de Blaise Compaoré de modifier l’article 37 de la constitution pour le permettre de briguer un autre mandat et qui avait abouti à l’insurrection populaire, chaque autorité avait son commissaire ou son policier serviable.
Les policiers étaient devenus comme des faires valoir des hommes politiques antan. Ils étaient sous équipés, souvent avec des tenues blanchies par le soleil à force de porter les mêmes chaque jour. La corruption, les bavures, les manquements en ce qui concerne les droits des citoyens et de l’homme, les raquettes et surtout les descentes dans les quartiers pour des règlements de comptes étaient légions.
Le régime du Président Roch Marc Christian Kaboré avait tenté d’apporter des solutions aux différentes sollicitation de ce corps paramilitaire. Allant du statut particulier à l’instauration des grades. Un syndicat avait pu voir le jour pour permettre aux policiers de mieux s’organiser avant de proposer une plateforme de revendication pour mieux améliorer le travail sur le terrain.
Malgré tout ; les résultats peinaient à se traduire sur le terrain. Et entre temps le terrorisme est passé par là. Les premières victimes étaient les policiers qui étaient aux avant-postes dans les provinces et dans les contrées régulées de notre pays. Ceux qui avaient eu la chance de quitter certaines localités à cause des affrontements avec certains élèves ont eu la vie sauve.
Aujourd’hui il faut croire qu’après plusieurs reformes la police nationale a retrouvé une efficacité redoutable, elle a de fins limiers et surtout un commandement qui possède le bagage nécessaire et les compétences adéquate pour diriger les différentes sections. Autres avantages ; c’est l’ouverture de l’école nationale de la police et de l’académie de police. La formation continue, la polyvalence et la flexibilité des permutation ; l’enseignement pointu sur la nécessité de respecter scrupuleusement les droits de l’homme dans l’exercice de la fonction etc.
Ibrahim Traore, le président de la transition et le gouvernement actuel ont hérité d’une police qui était en pleine mutation. C’est en cela que les nouveaux apports sont très intéressants. L’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) devient Groupe spécial d’intervention de la police nationale (GSIPN) avec pour mission entre autres, de contribuer à la lutte contre le terrorisme, le gouvernement burkinabè. « Le Groupe spécial d’intervention de la police nationale est une unité d’élite ayant pour mission la gestion opérationnelle des situations de crises sécuritaires complexes et de toutes autres opérations d’intérêt stratégique », indique le rapport du conseil des ministres.
Il est né de la nécessité de restructurer l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) « en vue de l’adapter au contexte sécuritaire actuel et futur ». Surtout apporter l’équipement nécessaire et adéquat au bon fonctionnement du nouveau Groupe spécial. Une unité d’élite en plus de la formation militaire pointue et de l’apprentissage des techniques d’assauts, négociation de prise d’otages, sauvetage en milieu hostile, guérillas etc. il faut de l’équipement dernière génération pour faire face à tout type de menaces. Faut-il le rappeler ; le 25 octobre 2023, le gouvernement burkinabè a adopté le décret de création des Groupements d’unités mobiles d’interventions (GUMI), des unités d’élites de la police nationale engagées depuis deux ans sur le front de la lutte anti-terroriste et dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
Djimité Aristide OUEDRAOGO de GOMNOAGA
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