Le président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE annonce la traque contre la #corruption et l’#absentéisme dans l’administration publique burkinabè en cette 2024.

Abdoulaye Diallo, coordonnateur du centre national de presse Norbert Zongo dans une réflexion profonde, a capturé l’essence de cette réalité troublante : « Corruption et terrorisme – j’ai l’impression que c’est deux mots qui riment et en même temps qui vont ensemble et qui font les mêmes dégâts… » disait-il lors d’une rencontre.

Cette phrase soulève une question cruciale sur la relation intrinsèque entre ces deux fléaux qui minent la société Burkinabè. Bien que distincts dans leur nature et leur exécution, la corruption et le terrorisme partagent des similarités frappantes dans leur impact destructeur sur les sociétés, les économies et les vies humaines.

La corruption, souvent perçue comme un mal bureaucratique et politique, a des ramifications bien plus profondes et dévastatrices. Elle sape la confiance dans les institutions, érode l’état de droit et crée des inégalités systémiques. Lorsque les fondements de la justice et de la bonne gouvernance sont affaiblis par la corruption, cela laisse un vide qui peut être exploité par des forces destructrices, y compris les groupes terroristes. En effet, la corruption peut faciliter le financement du terrorisme, permettant aux groupes extrémistes d’acheter des armes, de financer leurs opérations et de soudoyer des officiels pour tourner les yeux.

D’autre part, le terrorisme, avec ses actes de violence et de déstabilisation, crée un climat de peur et d’insécurité. Il vise non seulement à infliger des dommages immédiats, mais aussi à éroder la confiance dans la capacité des gouvernements à protéger leurs citoyens. Cette perte de confiance est d’autant plus exacerbée lorsque la corruption est répandue, renforçant ainsi le sentiment d’injustice et d’impuissance parmi la population.

La relation symbiotique entre la corruption et le terrorisme est également visible dans la manière dont ils se nourrissent mutuellement. Les régions où la corruption est endémique sont souvent les terrains de prédilection pour les activités terroristes. La corruption facilite l’infiltration des structures étatiques par des terroristes, permettant ainsi une plus grande liberté de mouvement et d’opération. Inversement, les activités terroristes aggravent la corruption, car l’instabilité et le chaos créent des opportunités pour la corruption à divers niveaux.

Leurs impacts combinés sont dévastateurs. Tandis que la corruption érode les fondations de la société de l’intérieur, le terrorisme attaque de l’extérieur, laissant derrière eux des communautés brisées, des économies affaiblies et une perte profonde de la vie humaine et de la dignité. Les deux créent un cycle vicieux de méfiance, de peur et de désespoir, rendant la reconstruction et le rétablissement encore plus difficiles.

Face à ce constat, la lutte contre ces deux maux nécessite une approche intégrée et globale. Les efforts pour combattre la corruption et le terrorisme doivent aller de pair, en renforçant la transparence, l’état de droit et les institutions démocratiques. Il est crucial de reconnaître que la lutte contre l’un ne peut être complète sans s’attaquer à l’autre.

Pour le président, la machine de la lutte contre la corruption a démarré pour cette année 2024 et la fermeté sera de rigueur sur les cas avérés de corruption et de laxisme dans l’administration publique. En appelant à activer les conseils de discipline dans les différentes structures de l’administration pour que des sanctions soient prises à l’encontre des agents indélicats même si cela devrait aller jusqu’au licenciement, le Président de la Transition nous rappellent que corruption et terrorisme, bien que différents dans leur nature, sont étroitement liés dans leur capacité à détruire les tissus sociaux, politiques et économiques des nations. La prise de conscience de cette interdépendance est essentielle pour élaborer des stratégies efficaces pour contrer ces deux menaces et construire un avenir plus stable et plus sûr pour tous.

✍Banouss