DE L’ARMÉE DES CLOCHARDS À L’ARMÉE DE METIER…
Le Burkina Faso continue sa marche radieuse vers sa totale indépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale en s’inventant un autre avenir. 63 ans après la création de l’armée nationale que peut-on tirer comme leçons ?
A la création de l’armée personne n’était capable de prédire son avenir et son efficacité sur le terrain des opérations. Mais avec la détermination et l’abnégation l’armée de la Haute Volta va faire face à deux guerres. La première fut appelée en 1974 la guerre des pauvres et la deuxième en 1985 la guerre de Noel. C’était pour elle l’occasion de montrer son professionnalisme et sa détermination avec peu de matériels. Mais c’était aussi une armée qui avait fait main basse dans la gouvernance du pays. Elle contrôlait la vie politique et publique à bien des égards jusqu’à nos jours.
Ensuite l’armée du Burkina Faso a été sinon démantelé réduit à sa plus petite congruité. De 1987 à 2014, elle entretenait des hommes sans vraiment d’activités, c’était la routine quotidienne, l’affairisme, les débits des boissons, les trafics d’aliments surtout les bagarres incessantes. L’armée s’était réduite au Régime de la sécurité présidentielle (RSP) mieux équipée, mieux entrainée et mieux motivée en termes de rémunérations. Elle avait des missions à l’étranger, des missions d’appuis à des forces étrangères afin de déstabiliser des régimes en place.
Bref ! l’armée était réduite à une seule chose, être cantonnée dans les camps militaires qui enserre la capitale politique du pays. Il y avait tout le temps des quolibets et de l’indiscipline caractérisée à cause du sous-emploi de la troupe et surtout du comportement des hauts gradés. Beaucoup s’était lancés dans les affaires et certains n’hésitaient à retenir les primes des soldats du rang et de certains sous-officiers.
Aujourd’hui il est certain que les jeunes officiers ont pris à bras le corps la situation de l’armée et du matériel en décidant de passer outre les gardes fous mises en place dans les sous régions et surtout par les occidentaux.
La rédaction
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