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DPG du Premier ministre : réconciliation nationale, lutte contre le terrorisme, employabilité des jeunes… les grandes lignes de Christophe Dabiré

Après sa déclaration de politique générale (DPG), Christophe  Dabiré s’est prêté aux questions des députés essentiellement portées sur la réconciliation nationale, la lutte contre le terrorisme en passant par la question du découpage territorial et de la gratuité des soins. Sur le plan sécuritaire, le chef de l’Exécutif Burkinabè n’exclut pas la négociation avec les terroristes, si toute fois les personnes avec qui négocier sont clairement identifiables. Dans le volet réconciliation nationale, le premier ministre rassure que c’est une grande préoccupation pour son gouvernement. Quant au retour de Blaise Compaoré, il a été catégorique : « Je ne répondrai pas à la question concernant le retour de Blaise Compaoré ».

La grande orale du premier ministre, un exercice obligatoire selon  la constitution pour que ce dernier  dispose de la pleine légitimité pour exercer ses fonctions, a pris dans dons ensemble toute une journée. Entre autres points abordés dans cette déclaration sont : la sécurité, la réconciliation nationale et  la santé. Les questions qui fusaient du côté des élus nationaux concernaient bien la sécurité et la réconciliation nationale. « La réconciliation nationale est une grande préoccupation du gouvernement », dit-il, mais prévient qu’il ne faut pas aller trop vite. Il dit attendre du ministre Zéphirin Diabré, qu’il fasse des propositions concrètes au président du Faso sur la base des travaux déjà établis par le HCRUN.test  La réconciliation nationale est une grande préoccupation du gouvernement indique le premier ministre, Christophe Dabiré

 

Quid du retour de Blaise Compaoré? « Je ne répondrai pas à la question concernant le retour de Blaise Compaoré », s’est voulu catégorique le PM, qui retient que si le président Kaboré a promis son retour « dans le premier semestre » de 2021, il entreprendra les actions nécessaires pour que cela soit effectif.

Sur la question concernant la sécurité nationale, Christophe Dabiré a félicité et rendu hommage aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour leur participation à la lutte contre le terrorisme. « Il faut que les militaires et les VDP fassent leur travail », pense le PM qui soutient qu’à la suite de cela, les forces de sécurité intérieure doivent occuper progressivement le terrain déblayé par les militaires. Sur cette interrogation  de négocier avec les terroristes, le premier ministre réagit : « Nous ne disons pas que nous sommes contre », il  fait remarquer que même les grandes puissances empruntent souvent ce chemin en guise de solution.

testLes questions sécuritaires et la réconciliation nationale étaient les principales préoccupations des élus nationaux

 

Dans le volet de la  gratuité des soins, Christophe Dabiré a confié que son gouvernement,  a déjà investi près de 110 milliards de FCFA  pour faciliter l’accès aux soins aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans depuis 2016. « Si nous achetons des médicaments, si nous les mettons dans les dépôts et qu’ils sont utilisés différemment, c’est qu’il y a problème », pense-t-il, rassurant tout de même qu’un travail sera fait pour revoir cette situation.

Aussi, dans ses réponses aux questions qui lui sont posées, le chef du gouvernement  est revenu sur le découpage territorial voulu par le président du Faso. Il a ainsi rappelé que l’intention du découpage date des années 2009-2010 puis en 2013. Il estime que ce découpage est une « nécessité vitale » en ce sens que cela y va de la sécurité du territoire national. Il s’agit de voir le découpage comme la « solution » à l’insécurité, selon lui. « Il faut que nous arrivons à rapprocher l’administration de l’administré », a-t-il dit, notant que « le dossier est pratiquement achevé ».

Idrissa Napon

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