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Éliminatoires CAN 2021: La fraude sur le test de Covid bloque la Caf

Les éliminatoires de la Can 2021 se sont achevées sans que la CAF ne puisse désigner la totalité des 24 qualifiés. En cause, le match-retour Sierra Leone contre Bénin prévu pour le mardi 27 mars à Freetown. Un match qui n’a finalement pu avoir lieu du fait d’une grande polémique provoquée par des tests Covid-19 fortement contestés par la délégation béninoise présente à Freetown.

Il était 14h30 ce mardi 30 mars 2021 lorsque le bus de l’équipe nationale du Bénin se présenta devant l’entrée du stade de Freetown devant abriter le dernier match du groupe L entre la Sierra Leone et le Bénin. C’est là que tout se gâte. Les services de sécurité font bloquer le bus à la demande des autorités locales du pays. Suite à un long conciliabule, la délégation béninoise s’est vu notifier les résultats des tests du Covid-19 effectués sur ses membres la veille, à leur arrivée à l’aéroport de Freetown. Mais, en fait de résultats, c’est une liste de 5 personnes qui a été remise à la délégation béninoise avec injonction de faire descendre les concernés du bus, immédiatement. Il s’agit de 5 joueurs titulaires déclarés positifs au test de Covid-19 dont Steve Mounier, Jordel Dossou, le portier Saturnin Allagbé, Mickaël Poté et le capitaine Khaled Adenon. Une injonction qui a essuyé une fin de non recevoir malgré la détermination des services de sécurité Sierra Léonais à faire descendre manu militari les intéressés du bus. Un bras de fer qui a duré près de 4h d’horloge avant que le blocus ne soit levé pour permettre aux Béninois de retourner à leur hôtel sans jouer le match et de regagner leur pays le lendemain, au prix de moult péripéties.

Selon le protocole convenu entre les deux parties au départ, les résultats des tests effectués à la descente d’avion apr les Béninois devraient parvenir à la délégation à 10h à l’hôtel avant le départ pour le stade. À 14h les Écureuils et leurs accompagnateurs ont pris la route du stade sans avoir les résultats desdits tests. Nantis donc des documents des tests réalisés à l’aéroport de Cotonou quelques jours plus tôt avant l’embarquement, joueurs, officiels et journalistes de la délégation béninoise s’étaient dirigés vers le stade où ils étaient attendus pour les formalités avant le match prévu pour 17h, heures locales.

Au milieu de cette tempête qui modifie complètement la programmation initiale, les responsables de la CAF se sont montrés très fébriles, incapables de prendre la moindre décision. Visiblement, ce cas de figures de l’élimination des joueurs a quelques heures d’un match n’était pas maîtrisé par l’instance faîtière du foot africain. La préparation du match était arrivée à sa phase finale. Les deux équipes ayant déjà envoyé leurs fiches techniques respectives comportant la composition des équipes. Sans oublier que les tests ont été faits non par des structures de la CAF elle-même mais plutôt par des services d’une des équipes en compétition. Dans ce cafouillage il a été décidé d’un report du match les conditions d’un déroulement normal étant compromises par les voies de fait et les traitements inamicaux dont les Béninois et leurs responsables ont fait cas tout au long de leur séjour.

Le coup de tonnerre s’est produit au retour des Ecureuils à Cotonou où ils ont été à nouveau soumis au test d’entrée sur le territoire. Selon les résultats immédiatement disponible suivant le protocole défini par l’Oms tous les 5 cas jugés positifs à Freetown se sont révélés négatifs à Cotonou a moins de 48h d’intervalles. Manifestement, il y a eu des fraudes dans la réalisation des ses tests. Cela nécessite une enquête sérieuse et des décisions courageuses de la CAF à la hauteur de la forfaiture. C’est toute la crédibilité du nouveau bureau exécutif dirigé par le sur africain Patrice Motsepe qui se joue sur ce casse-tête de Freetown. Aux dernières nouvelles la CAF aurait opté pour une reprise du match en juin sous réserve des modalités de ce match de rattrapage, les Béninois jurent ne plus vouloir retourner à Freetown de sitôt. A moins de trouver un terrain neutre pour ce report inespéré.

Envoyé spécial à Cotonou
Karim Brun

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