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Expulsion de Joël Meyer au Mali : L’ex Soudan franchi le rubicond, l’ancienne métropole en colère

La Transition malienne précise en substance dans son communiqué que cette expulsion est en représailles aux propos « outrageux et hostiles » envers les autorités maliennes proférés par Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Joël Meyer doit donc quitter le Mali dans les 72h après sa notification.

Suite à cette annonce, les politiques françaises s’insurgent contre le Mali. La pilule ne passe pas du côté de l’ancienne métropole car elle ne peut pas concevoir que l’ex soudan puisse se libérer aussi facilement de ses « griffes ». Peut-être que la France n’a pas vu venir les choses alors que les derniers évènements auguraient de cette issue. Des escalades verbales se sont enchaînées depuis Paris : « La France ne peut pas être le paillasson du Mali ». « Je demande la suppression de tout visa pour les nouvelles entrées de maliens sur le sol Français, je demande l’expulsion manu militari des maliens clandestins résidents en France et la révision de notre dispositif militaire au Sahel », sont les suggestions de Dupont Aignant, candidat à la présidentielle Française.

Le seul pays africain qui avait osé franchir cette ligne rouge avant, est le Rwanda de Paul Kagamé, qui dans ses moments de crise profonde avec la France avait expulsé son représentant le 24 novembre 2006.  Et elle ne s’en est pas mieux portée depuis.

Avec ce départ exigé sous 72 heures de l’ambassadeur français, le Mali doit bien se préparer à recevoir des coups et certains peuvent même lui être fatals. Car l’Elysée ne peut pas tolérer ce « manque de respect ».

A entendre Marie Le Pen c’est inadmissible et insultant. Elle exige le blocage de l’aide au développement et le transfert de fonds vers le Mali. Si réellement ce divorce est consommé, le Mali doit se rendre à l’évidence que la France ne lâchera pas prise. Et si toutefois, la transition revenait à de meilleurs sentiments et décidait de continuer avec l’ancienne métropole, ce serait pour elle une « mort subite ».  Il est donc plus qu’impératif qu’elle termine ce qu’elle a commencé.

 

L’ÉDITO DE LA RÉDACTION

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4 commentaires

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Sare

Le Rwanda a osé et aujourd’hui il sont bien donc ces menaces ne peuvent rien contre la détermination d’un peuple

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Ouedraogo Ibrahima

Courage au president ASSIMI.

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SAWADOGO Issoufou

On reconnaît le courage d’un peuple que par sa détermination,et vraiment nos frères maliens le sont.
Toutes les sanctions sur ce pays est pour ce pays comme de l’eau versé sur le dos d’un canard.
Nous en sommes fiers,cher malien 👍👍👍👍

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Porgo

La victoire ce trouver derrière les obstacles qui ne risque rien a rien.

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