Festival Ban’sa : Conserver les valeurs africaines à travers les masques, les danses, et les chansons traditionnelles
Du 14 au 16 mai 2021, se tient à Tchiériba, département et commune rurale du Burkina Faso, situé dans la province du Mouhoun et dans la région de la Boucle du Mouhoun, le festival Ban’sa, évènement culturel mobilisant les fils et les filles de la région. Organisé par l’association pour la promotion de la culture et du développement durable tous les deux ans, ce rendez-vous a pour objectif d’appuyer le développement local à travers la promotion des valeurs culturelles NOUNI.
« Débuté en 2002 par, L’Association pour le développement du Mouhoum et des Balés, cet évènement régional s’est interrompu dès la première édition.
Nous jeunes qui avions à peine 12 ans à cette époque, soucieux de la conservation des valeurs traditionnelles, et nostalgiques de ce seul évènement qui animait la vie culturelle de la région, avions décidés, après échange avec l’organisation initiatrice et la bénédiction des anciens, de reprendre le flambeau. Nous avions mis en place une nouvelle association dénommée Association pour la promotion de la culture et du développement durable, pour insuffler notre dynamique à ce qui existait déjà. Au vu l’engouement et l’ampleur que les populations ont bien voulu accordé à l’évènement, le comité a décidé d’en faire une biennale. Nous avons alors pu tenir la deuxième édition en 2017 et la troisième en 2019 » à déclarer Monsieur BAKO Wemboè président de l’association.
Pour cette 4ème édition du festival, environ une quarantaine de troupes a eu à faire des prestations. Ban’sa, en langue nouni signifie « Dansons ensemble », est un concept qui interpelle différentes troupes de masques ainsi que les populations issues de la région du Mouhoun et des Balés.
Au cours de ce festival, plusieurs activités culturelles sont organisées. Nous assisterons à la prestation des sociétés de masques traditionnelles de tous les villages. Une part belle est donnée également à la promotion des différentes danses et chansons de la localité. Nous assisterons également à des panels sur les potentialités et projets de développement de la région.
Selon les dires des organisateurs, les masques sont menacés par les nouvelles mentalités influencées par le continent européen, qui estiment qu’ils sont dépassés. « Le masque représente notre identité. Nous avons estimé que s’il faut aller vers la modernité, il ne faut pas ignorer notre tradition et notre culture. Beaucoup parle de modernisation ou de mondialisation en ignorant les enjeux de ces fléaux sur nos cultures » a laissé entendre Bako Wemboè, sociologue, président de l’association pour la promotion de la culture et du développement durable.
Des innovations au cours des années à venir
Convaincus de l’impact de leurs actions sur la conservation des valeurs africaines, les organisateurs ont envisagé plus d’innovations au cours des années à venir afin de garder l’authenticité des masques et d’empêcher également la disparition des danses traditionnelles. Bako Wenboè a fait comprendre que les danses sont des vecteurs de cohésion sociale, de mobilisations populaires. « Tous ces aspects sont très importants pour les populations car nous sommes un peuple solidaire. La solidarité africaine, ne peut se sauvegarder qu’à travers ces initiatives » a confié le président de l’association.
« Nos remerciements vont à tous ceux qui nous ont soutenu, à nos sponsors et une mention spéciale pour Monsieur Jonas BAYOULOU, DG de SAPHYTO qui ne ménage aucun effort pour soutenir le festival depuis sa création en 2002 » a conclu le président de l’association.
RÉDACTION LIVE NEWS AFRICA – LNA
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