GUINÉE CONAKRY/ARMÉE : LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE!
Il y a eu comme un froid indescriptible qui s’était emparé de l’Afrique à l’annonce de l’attaque de la prison centrale de Conakry afin de libérer Dadis Camara et compagnie par le fils du colonel Pivi. Au cœur d’un procès à rebondissement et d’accusation grave, Claude Pivi, Moussa Thiegboro Camara, Blaise Gomou et Dadis Camara s’étaient fait la malle au cour d’une évasion spectaculaire et cela vient troubler la quiétude de nombreux témoins de la partie civile. Analyse d’une situation ubuesque.
A travers un décret publié dans la soirée de ce dimanche, 5 novembre 2023, le président de la transition de la Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya, « a radié des effectifs de l’armée guinéenne les Colonels Claude Pivi, Moussa Thiegboro Camara et Blaise Gomou, tous accusés des crimes perpétrés le 28 septembre 2009 et coupable d’une évasion, même si les deux derniers ont été rattrapés et ramenés à la Maison centrale quelques heures après leur sortie surprenante hier, samedi 4 novembre, en compagnie de l’ancien chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara », a rapporté dimanche 5 novembre 2023, Guinée Matin.
Par ailleurs, à travers d’autres actes également lus à la télévision nationale, le Président de la transition, le ministre d’État chargé de la défense nationale et le ministre de la justice garde de sceaux, ont radié plusieurs autres militaires et agents de la garde pénitentiaire, soit pour faute lourde ou pour manquement.
Guinée 360 a précisé qu’« une dizaine d’officiers du Bataillon des troupes aéroportées (BATA) et des gardes pénitentiaires ont été également radiés de l’effectif de l’armée guinéenne »._
Claude Pivi, Moussa Thiegboro Camara, Blaise Gomou et plusieurs autres militaires et gardes pénitentiaires font partie des personnes radiées au lendemain de l’évasion spectaculaire de la prison politique de Conakry.
Pourquoi autant de précipitations quand on sait à présent qu’il y a des complicités en interne qui ont favorisé l’attaque de la prison centrale de Conakry ?
Pourquoi ne pas prendre le temps d’enquêter pour voir si le cancer ne s’est pas métastasé avant de couper le membre ?
Où étaient les services de renseignement pour ne pas anticiper sur l’attaque ?
Il y a des milliers de paramètres que l’on a du mal à comprendre et à digérer.
Le moment n’est pas de prendre des décisions graves à l’encontre de certains militaires quand on sait que la fracture ethnique est très tenace dans ce pays et que tout peut basculer du jour au lendemain tellement la paix est très fragile. La crise est plus profonde que cela et il faut vraiment que les autorités de la transition, surtout le colonel Doumbouya, ouvrent l’œil et le bon sinon il y a anguille sous roche.
SINON CE SERAIT LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE !
LA RÉDACTION
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