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LA MALÉDICTION DE KOSYAM : LE LOUP EST ENTRE DANS LA BERGERIE.

Au sortir des assises du 14 et 15 octobre 2022, s’il était question de savoir qui sera à la tête de la transition, d’aucuns misant sur un civil et d’autres un militaire, et bien les jeux sont faits. Le navire Burkina sera piloté par un militaire en la personne du capitaine Ibrahim Traoré.
Mais si la tendance populaire consistant à dire que les militaires sont le corps le mieux organisé à même de dirigé le Burkina Faso, il faudra y mettre un bémol, car depuis l’indépendance le Burkina n’a été gouverné que par 3 civils, dont un seul est allé aux termes de son mandat. Le reste du temps, c’est des militaires qui étaient au contrôle et le pays recherche toujours sa piste de décollage.
Nous pouvons tout reprocher au régime de Roch Marc Christian Roch Marc Christian Kaboré, mais il est têtu de remarquer qu’il a essayé de renvoyer les militaires à leur mission principale et régalienne, celle de défendre l’intégrité du territoire et rester dans les casernes, loin de la vie politique et administrative, seule prérogative des civils.
Nous avons obligé Roch Kaboré à intégrer dans son gouvernement des militaires.
Pire nous avons souhaité que les militaires prennent le pouvoir, car ils seraient les seuls à pouvoir gouverner un Burkina en guerre et un État livré à la gourmandise vorace des politiciens incapables de manger en silence la rançon de leur gloire indûment et gloutonnement dérobées aux vues et au sus de tous.
Le MPSR 1 est venu comme le Messi attendu par certains. Au lieu de lutter contre le terrorisme comme annoncé dès leur prise de pouvoir, ils se sont engagés dans une gestion calamiteuse et approximative qui n’à fait qu’engouffrer le pays dans un chaos plus prononcé.
La horde de colonels a abandonné le front pour les bureaux climatisé de Ouagadougou. Engageant le pays dans des aventures aussi périlleuses les unes que les autres, en s’éloignant chaque jour des priorités des populations au profit d’intérêts inavoués.
La suite, nous la connaissons tous, car nous avions presque tous applaudi l’avènement du MPSR 2. La manière avec laquelle le capitaine Traoré a pu valider son coup d’état et qui jusque-là constitue son plus sûr atout, pourrait vite se révéler être son plus grand piège. La rue qui le plébiscite aujourd’hui avec pour certains un rêve d’une révolution Sankarienne, et d’autres voyant en lui, celui qui a les mains propres et qui pourra mettre le pays sur les rails, place sur le dos de ce jeune capitaine un lourd fardeau.
Il peut réussir sa mission s’il arrive à éviter la malédiction « KOSYAM » ….
Les militaires sont revenus aux affaires. Sera-t-il aussi facile de leur faire en sortir ?
En-tout-cas le loup est entré dans la bergerie.
Il s’y est bien confortablement installé.
Bien malin, qui pourra lui en faire sortir.

L’ÉDITO DE BANOUSS

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