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LE 17 AOÛT 1981: DISPARITION D’UNE GRANDE FEMME DE LETTRES AFRICAINE, MARIAMA BÂ.

Mariama Ba est décédée il y a exactement 41 ans, le 17 août 1981 à Dakar.

Elle fut une grande intellectuelle, femme de lettres africaine. Dans ses œuvres, elle critique les inégalités entre hommes et femmes dues à la tradition africaine. Féministe convaincue, elle milite pour une meilleure prise en compte des questions féminines. Elle est la fondatrice et fut présidente du Cercle Fémina. Elle fut membre de la Fédération des associations féminines du Sénégal (FAFS). Mais aussi de l’Amicale Germaine Legoff, regroupant toutes les anciennes normaliennes. Elle passa le plus clair de sa vie à promouvoir les droits des femmes, particulièrement des femmes mariées et celles défavorisées.

En 1979, elle publie aux Nouvelles éditions africaines son premier roman, une si longue lettre, dans lequel, la narratrice, Ramatoulaye, utilise le style épistolaire pour faire le point sur sa vie passée après la mort de son mari. Ce livre manifeste l’ambition féministe africaine naissante face aux traditions sociales et religieuses. Dès sa sortie, le roman connaît un grand succès critique et public ; elle obtient le prix Noma de publication en Afrique à la Foire du livre de Francfort en 1980.

Elle meurt peu après d’un cancer, avant la parution de son deuxième roman, un chant écarlate, qui raconte l’échec d’un mariage mixte entre un Sénégalais et une Française, du fait de l’égoïsme de l’époux et des différences culturelles.

Un lycée de Gorée (la Maison d’éducation Mariama ) porte son nom.

Ses œuvres reflètent principalement les conditions sociales de son entourage immédiat et de l’Afrique en général, ainsi que les problèmes qui en résultent : polygamie, castes, exploitation des femmes pour le premier roman ; opposition de la famille, manque de capacité de s’adapter au nouveau milieu culturel face à des mariages interraciaux pour le deuxième.

 

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