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MADAGASCAR | PRÉSIDENTIELLES : Andry Rajoelina TIENT-IL SA CHOSE ?

Connu pour le dynamisme de sa démocratie, les Malgaches se sont rendus aux urnes ce 16 novembre 2023 pour se choisir leur président dans un scrutin à deux tours. Cependant dix (10) des treize (13) candidats ont appelé au boycott du scrutin. Ce qui laisse un boulevard au président candidat sortant même si beaucoup d’observateurs craignent une crise post-électorale.

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Le premier tour de la présidentielle à Madagascar c’est déroulé ce jeudi 16 novembre. Le mardi marquait le dernier jour d’une campagne électorale, démarrée le 10 octobre, sous haute tension. Jamais la population malgache n’avait vécu pareille campagne présidentielle. La raison, c’est tout simplement parce que la Grande Île venait de vivre une campagne sous haute tension, faite de coups d’éclats et de rebondissements.

Il y a notamment eu le report du scrutin d’une semaine, décrété par la Haute cour constitutionnelle (HCC) après l’évacuation à l’étranger pour raison sanitaire de l’un des candidats de l’opposition, blessé au visage par un tir de grenade lacrymogène lors de la première grosse manifestation dans la capitale.

Il y a aussi eu la destitution du Président du Sénat par ses pairs au motif « d’une déficience mentale » et de l’élection dans la foulée à la tête du Sénat du général Richard Ravalomanana très proche du président sortant et candidat à sa succession, Andry Rajoelina, devenu quelques jours après chef d’État par intérim.

Autres faits marquants : l’escalade de la répression des manifestations de l’opposition par les forces de l’ordre et les arrestations de sympathisants et de députés ; la présidente de l’Assemblée nationale qui a pris position pour l’annulation du scrutin et qui a organisé une grande consultation des forces vives, puis sa radiation du parti présidentiel suite à ses prises de position.

Au lendemain d’une nuit de couvre-feu dans la capitale Antananarivo, Madagascar votait dans le calme ce jeudi 16 novembre lors du premier tour de sa présidentielle, dans un contexte de vives tensions entre le camp du président sortant, Andry Rajoelina, confiant de l’emporter, et dix candidats de l’opposition qui ont appelé au boycott. En 2018, la participation au premier tour avait été inférieure à 55 %. Finalement élu à l’issue de ce scrutin, Andry Rajoelina, 49 ans, qui avait accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d’une mutinerie chassant l’ancien président Marc Ravalomanana, brigue un second mandat. Depuis un récent scandale sur sa double nationalité française et malgache, son éligibilité est contestée par l’opposition, qui dénonce des manœuvres du pouvoir pour le reconduire. Dix opposants et candidats, ralliés dans un collectif rassemblant notamment deux ex-présidents et d’anciens ministres, ont réclamé une suspension du processus électoral. « Nous refusons l’élection de jeudi et nous appelons tous les Malgaches à considérer que cette élection n’existe pas », avait déclaré mardi au nom du collectif le candidat Hajo Andrianainarivelo, 56 ans.

test Djimité Aristide OUEDRAOGO de GOMNOAGA

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