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Mali-Guinée : Les putschistes n’ont pas à craindre le fouet de la CEDEAO

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Fin du sommet extraordinaire des chefs d’État de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le dimanche 7 novembre 2021 à Accra.

Principale décision : durcissement des sanctions individuelles contres des dirigeants maliens et guinéens. C’est la quintessence de cette rencontre des chefs d’États pour gérer la crise qui secoue ces deux pays. 2 coups d’État qui étaient plus ou moins prévisibles, que tente de manager la CEDEAO, pour le retour à un État de droit.

Si au Mali, les élections étaient initialement calées pour le 27 février, à la lumière des réalités et de la posture de la Transition, cette date est assurément impossible.  Mais quand alors ? Sûrement après que la question sécuritaire soit réglée et bien d’autres problèmes. On sait que le Nigérian Muhamudu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara,  le Ghanéen Nana-Akuffo et le Nigérien Mohamed Bazoum sont plutôt pressés à défaut de remettre Alpha Condé sur le fauteuil de Sekoutoureya, pressés donc que les élections adviennent afin que des civils prennent le pouvoir. Ce sont des chefs d’État qui tiennent les coups d’Etat en horreur. Alors que le Sénégalais Macky Sall, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló sont plus souples, même si dans le principe, ils condamnent le putsch.

 

Après le débriefing de Goodluck Jonathan, le médiateur des coups d’État, et Kassi Brou, président de la Commission, la CEDEAO a décidé de s’ériger en donneur de leçon. Ainsi, pour ce qui est de la Guinée, dont la configuration de la Transition est connue, l’institution exige la liberté pour Alpha Condé, arrêté depuis sa chute le 5 septembre 2021 et maintient inchangées les sanctions qui frappent déjà la junte et Cie (gel des avoirs, interdiction de voyager …) et la publication fissa d’un agenda électoral sur lequel, le chef de la Transition Mamady Doumbouya, a mis le coude dessus.

 

Quant au Mali, après avoir constaté une dégradation crescendo de la situation sécuritaire, la CEDEAO fait remarquer que la Transition table sur un décalage du 27 février, date initiale des élections. Là aussi, la CEDEAO n’a pas débiné, car toutes les autorités de la Transition et leurs familles tombent sous le coup, d’interdiction de voyager et leurs avoirs gelés. Ces sanctions pourront-elles changer grand-chose à la marche imposée par les militaires putschistes ? Surement pas, car les colonels Goïta et Doumbouya, semblent avoir l’onction de leurs populations.  Se hâter pour les élections ne fait pas parti de leur priorité. Des sanctions comme s’il en pleuvait, les putschistes ont l’aval du peuple et n’ont pas à craindre du fouet de la CEDEAO !

L’éditoriale

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4 commentaires

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sare

Une organisation qui n’est pas indépendante ne peut qu’avoir le dos au mur

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SAWADOGO Issoufou

Wep le Mali,Goita et ces éléments sont des vrais dur.
Moi même les respectent,ils sont restés toujours stoïque.cest ça un homme.ça n’engage qu’à la CEDEAO felicition au Mali

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Ouedraogo Ibrahima

Quoi qu’on dise la main mise de Paris est une évidence.
l’Afrique doit se réveiller.

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Porgo

Réveille toi Africa.l’Afrique est comparable à un n’aveugle qui est à la merci de son guide <> ce mot indépendance N’est pas en Afrique pour le moment.

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