Quel est désormais l’avenir du Lorum ? Quelle sera la posture des habitants de cette localité ? Faut-il fuir Titao ? Le dernier rempart de Titao vient de céder le jeudi 23 décembre 2021 après un combat âpre. L’hadji l’homme de « Yoro », figure emblématique d’une résistance indescriptible dans le Lorum est tombé. De son vrai nom Soumaila Ganamé et ses compagnons VDP ont trouvé la mort, alors qu’ils escortaient un convoi de commerçants entre Ouahigouya et Titao.

Sa mort a suscité de l’émoi au sein des Burkinabè. Des hommages des premiers responsables du Pays lui ont été rendus et l’homme a été décoré à titre posthume. Pleurs, indignations et beaucoup de questions. C’est ce qu’on peut résumer de cette mort tragique. En effet, la question qui revient sur la table demeure celle-ci : que deviendra Titao ? La seule réponse qui vient à l’esprit de bon nombre de résidents de cette localité et partout au pays, c’est la fuite. Mais pourquoi fuir ? Parce que tout simplement le monument, le guerrier qui faisait trembler les hommes sans foi ni loi rien qu’à entendre son nom est mort.

Mais pourquoi fuir si l’armée burkinabè est là pour la sécurité des Burkinabè. A l’analyse, la confiance entre populations et FDS semble ne plus tenir. Fuir ou rester et être à la merci des terroristes sont les options plausibles. Pour l’heure beaucoup de questions restent en suspens.

Sur les circonstances de la mort de ce brave du Lorum son village natal, dame rumeur se fait une place. Qui a tué notre héro ? Pour certains esprits, l’homme en question a été victime d’un « complot ». De la part de qui ? La question reste posée. Dans cette histoire, ce qui est à craindre c’est le fait que beaucoup de VDP risquent de quitter cette guerre et rejoindre la capitale et vivre tranquillement. Mais au pire des cas, ils risquent de rejoindre l’ennemi. D’une façon ou d’une autre, l’autorité est interpellée pour consolider cette « petite » sécurité qu’a laissé « Yoro ». Sinon craignons-en au pire, car une descente des ennemis du peuple dans la capitale ne sera qu’une question de temps.

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