NAVIGUER DANS LA MONDIALISATION EN TOURNANT LE DOS AUX RESTES, LE DÉFI AFRICAIN.
L’Afrique, ce vaste continent aux richesses incommensurables, se trouve aujourd’hui à un carrefour critique de son histoire. Alors que le monde progresse vers la mondialisation, l’Afrique est souvent accusée de suivre cette voie en consommant les restes des autres. Cette critique est plus que symbolique, elle est tangible, palpable, visible dans nos rues, où le déchargement de vieux matelas, de gadgets obsolètes et de babioles venues d’Europe devient un triste spectacle quotidien.
Il est temps que l’Afrique se pose des questions profondes sur son rôle dans cette nouvelle ère mondiale. Sommes-nous condamnés à n’être que des consommateurs passifs des produits et des idées provenant de l’extérieur, ou pouvons-nous façonner activement notre propre destin dans ce monde interconnecté ? Pour ce faire, il est impératif que nous réapprenions à bien manger et que nous soyons capables de renoncer à certaines habitudes néfastes.
Moins de sel, de sucre et d’huile dans notre alimentation pourrait non seulement améliorer notre santé, mais aussi alléger considérablement le fardeau des dépenses médicales pour nos sociétés. Les maladies liées à une mauvaise alimentation, telles que le diabète, l’hypertension et l’obésité, sont en augmentation en Afrique, et elles sont coûteuses à traiter. En optant pour une alimentation plus saine, nous économiserons non seulement de l’argent, mais nous aurons également une population plus saine et productive.
Cependant, la lutte pour une meilleure alimentation ne se résume pas seulement à ce que nous mettons dans nos assiettes. Cela implique également de lutter contre notre propre complexe d’infériorité vis-à-vis de l’Occident. Trop souvent, nous croyons que les produits importés sont meilleurs que les nôtres, que les modes de vie occidentaux sont supérieurs aux nôtres. Cela nous pousse à adopter des habitudes de consommation insoutenables et à négliger nos propres ressources et traditions.
Nous devons prendre conscience que l’Afrique a une richesse culturelle, naturelle et humaine immense. Nous avons des traditions culinaires exquises, des produits locaux délicieux et des savoir-faire artisanaux uniques. Plutôt que de rechercher les dernières tendances mondiales, nous devons mettre en avant nos propres atouts et favoriser le développement de nos industries locales.
L’Afrique peut entrer dans la mondialisation en tant que force créative et innovante, en participant activement à la création de nouvelles tendances et en exportant nos propres produits et idées. Pour ce faire, nous devons briser les chaînes du complexe d’infériorité, encourager l’éducation et la formation, investir dans la recherche et le développement, et soutenir nos entrepreneurs locaux.
En fin de compte, le problème de l’Afrique dans la mondialisation n’est pas de consommer les restes des autres, mais de réaliser notre propre potentiel et de contribuer de manière significative à la scène mondiale. Cela commence par des choix alimentaires plus sains, mais cela va bien au-delà. Cela nécessite un changement de mentalité, un renforcement de la confiance en nous-mêmes et une détermination à forger notre propre avenir, en tant que continent prospère et influent dans ce monde de plus en plus interconnecté.
La Rédaction
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