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Protestation à Bamako contre les sanctions de la CEDEAO : Que peut la « marionnette » de la France face à une marée humaine ?

Ce vendredi 14 janvier 2022 à Bamako, c’est une nouvelle page de l’histoire du peuple malien qui s’est ouverte et par conséquent l’Afrique toute entière. En effet, après la prière du vendredi, c’est une marée humaine qui a déferlé dans les artères de la capitale pour protester contre les sanctions de la CEDEAO à l’endroit du Mali.

Dans cette manifestation, le peuple Burkinabè ainsi que d’autres pays comme le Sénégal, la Guinée, le Congo et bien d’autres se sont illustrés à travers des organisations de la société civile (OSC) à savoir : Yerewolo « Debout Sur Les Remparts » (Mali), Balai Citoyen (Burkina Faso), Y en a marre (Sénégal), Filimbi (RDC), Novox (Côte d’Ivoire), Lucha (RDC), Sindimuja (Burundi), MOUVEMENT MPLCA (RDC), CONGO UBUNTU (RDC), Solidarity (Ouganda), 3e Voie (Comores). Aussi il y ‘avaient : Fees Must Fall (Afrique du Sud), Iyina (Tchad), Frappe France Dégage (Sénégal), Team Gom Sa Boppa (Gambie), Wake Up (Madagascar), En Aucun Cas (Togo), Émergence Citoyenne (Guinée Conakry), Ras Le Bol (Congo), Balai Citoyen (Guinée Conakry), Afrikamba (Burkina Faso), 2H pour Kamita (Burkina Faso), Ligue des Panafricanistes (Burkina Faso), ONG 3D (Sénégal), Afrikajom Center (Sénégal), Solidarités Activistes (Guinée Conakry), Ufahari wa Komori (Comores).

L’élément déclencheur qui a conduit la CEDEAO à engager des sanctions contre le Mali, tire sa substance dans la légitimité de la junte au pouvoir. La CEDEAO estime que la junte militaire n’a pas de légitimité et doit vite organiser des élections pour passer la main à un gouvernement démocratiquement élu. Ce qui nous amène à nous interroger sur la définition de la légitimité. Doit-on comprendre que la légitimé d’un état est octroyée par quelques individus ? Ou encore que c’est le peuple qui décide de qui est légitime selon lui ou pas ? En tout état de cause, le peuple malien par une mobilisation monstre, à montrer au monde qu’il aspire à dessiner sa propre voie et à déterminer dans quelles conditions il souhaiterait vivre sa démocratie.

 

Par ailleurs, au-delà des réserves que l’on peut nourrir vis-à-vis de la junte au pouvoir sur la durée de la transition et la gestion des affaires publiques, il faut noter que la lutte actuelle du vaillant peuple malien s’inscrit en droite ligne de celle des pères fondateurs de l’unité africaine. L’avenir d’une Afrique libre et souveraine en dépend.

Ce n’est qu’une question de temps pour que la CEDEAO revienne sur sa décision. Elle doit le faire non pas parce que le peuple malien le demande mais parce que les africains ont compris et ils ont décidé de prendre leur destin en mains. Si toute fois elle persiste à punir le peuple malien pour des considérations politiques, les peuples de tous les pays africains menacent de braver cet embargo en ralliant le Mali.

 

L’ÉDITO DE LA RÉDACTION

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1 commentaire

comments user
Sare

l’Afrique se réveil petit à petit,le président a le soutien de son peuple alors quelle est autre démocratie vous chercher ?

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