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Réconciliation nationale : Le gros caillou dans la botte de Damiba

Quelles devraient être les priorités du nouveau pouvoir en place ? La réponse est sans ambages la sécurité et la reconquête de l’intégrité du territoire national, raison même de leur arrivée au pouvoir. Les burkinabè voulaient des militaires au pouvoir. Ils seraient les seuls habilités et concernés pour régler ce problème, car en première ligne. C’est fait avec l’avènement du MPSR. Et maintenant ?

Des victoires sur le terrain ne doivent pas trop se faire attendre si Paul-Henri Sandaogo DAMIBA veut continuer à profiter de l’état de grâce dont il a bénéficier depuis son accession au pouvoir. Car c’est la raison majeure qui a prévalu à la chute du président RMCK, en plus de la corruption et la gabegie dont ont fait preuve ceux à qui il a fait confiance. Les militaires doivent sans attendre, se mettre à la tâche et montrer à la communauté nationale et internationale qu’ils ont eu raison de renverser le président élu.

La deuxième problématique à laquelle ils doivent s’attaquer, c’est de réconcilier les burkinabè. Et c’est ce qui ne sera pas chose aisée. Comment réconcilier 2 camps quand l’un des camps est assoiffé de justice contre l’autre camp qui est mis en cause par cette même justice ?

Les dossiers emblématiques Thomas Sankara, Norbert Zongo et de l’insurrection peuvent-ils être sacrifiés sur l’autel de la réconciliation ? Dans tous les cas ces dossiers seront des cailloux dans les chaussures du MPSR tellement ils cristallisent les divisions. Leur poursuite suscitera le mécontentement d’une partie des burkinabè. Les interrompre aussi, c’est se mettre à dos l’autre partie. Pourtant la réconciliation nationale est un impératif pour désamorcer la crise sécuritaire.

Ainsi donc, les nouveaux dirigeants du pays doivent trouver la bonne dose de combinaison pour réconcilier les burkinabè, en passant par la case justice.  Et ce n’est pas exagéré de dire que cela ne se passera pas sans grincement de dents, car le burkinabè a la rancune tenace et la problématique des dossiers en cours ne serait pas étrangère à la crise sécuritaire qui endeuille le pays chaque jour. Et pourtant la réconciliation véritable passe par la justice, quelle qu’en soit la forme. Chaque burkinabè devrait faire des concessions afin de saisir cette ultime chance que nous avons de vivre ou de périr ensemble.

 

L’ÉDITO DE LA RÉDACTION

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2 commentaires

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Sare

La priorité c’est la sécurité et mettre la quiétude dans le cœur des burkinabè on pourra alors facilement parler de réconciliation

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ouedraogo ibrahima

la securite avant tout, le reste suivra.

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