SANTÉ : LA PROBLÉMATIQUE DE L’APPROVISIONNEMENT EN MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE EN AFRIQUE.
L’initiative de Bamako correspond à une réforme de la gestion des systèmes de santé. Adoptée à la suite d’une réunion de ministres de la Santé africains à Bamako au Mali, elle est mise en œuvre dans plusieurs pays en voie de développement, confrontés à des situations économiques difficiles, à partir de la fin des années 1980.
De l’initiative de Bamako, il s’est agi de mettre en place dans chaque pays, une centrale d’achats de médicaments essentiels génériques. Le Burkina Faso a été le meilleur élève avec la CAMEG.
Permettre aux populations d’avoir accès aux médicaments est louable. Pour cela, la CAMEG lance des appels d’offres pour ses réapprovisionnements depuis des décennies.
Selon l’éminente spécialiste de la santé, Kalipso Chalkidou, du Centre pour le développement mondial, les pays africains à revenu faible ou moyen paient beaucoup plus cher pour des médicaments moins efficaces. Elle estime que la mauvaise qualité et la cherté des médicaments sont la conséquence de l’absence de concurrence sur le marché africain. Elle estime que les pays comme la Zambie, le Sénégal et la Tunisie, achètent les médicaments génériques comme le paracétamol 30 fois plus cher que le Royaume-Uni et les États-Unis.
N’est-il pas plus que temps que les pays africains pensent à produire eux-mêmes ces énormes quantités de médicaments génériques ?
Installer des usines, former ses bras valides, fabriquer les médicaments génériques et assurer leurs distributions dans les différents pays, n’est-ce pas le meilleur moyen d’être indépendant et d’assurer la pérennité de cette initiative ?
Nous ne remarquons malheureusement aucune amorce de solution vers l’industrialisation du secteur pharmaceutique dans nos contrées.
Qu’est-ce qui bloque cela ?
Est-ce une fois de plus un manque de vision ou de volonté politique de nos dirigeants africains ?
Nous disposons pourtant en Afrique de suffisamment de spécialistes : des pharmaciens, chimistes, biologistes, des techniciens …qui ne demandent qu’à se joindre à ce projet.
L’Édito du Jour
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