Second tour au Niger : 7 membres de la CENI tués dans une explosion
Près de 7,5 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche 21 février 2021 pour le second tour de l’élection présidentielle qui oppose le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, à l’opposant et ancien président Mahamane Ousmane.
Cette journée électorale a été marquée par la mort de sept membres de la Commission électorale nationale Indépendante (CENI), tués dans l’explosion de leur véhicule sur une mine. Trois autres personnes ont été gravement blessées. Le drame s’est produit en cette matinée du dimanche 21 février 2021 dans la commune rurale de Dargol, dans la région des « trois frontières », non loin de Fada N’Gourma (au Burkina).
Dans le reste du pays, la journée de vote a eu lieu sans incident majeur et dans un calme plat. Ce fut le cas à Niamey, tout comme au premier tour. Le chef de l’État sortant, Mahamadou Issoufou est venu s’acquitté de son devoir civique. « C’est un grand jour », a-t-il déclaré à sa sortie du bureau de vote, tout en soulignant que le Niger est confronté à de nombreux défis qui nécessitent, pour pouvoir les relever, des institutions démocratiques fortes.
« L’alternance est en marche. L’alternance pacifique qui a manqué au Niger, depuis des décennies, va se réaliser. Je suis fier d’être le premier président démocratiquement élu de notre histoire à pouvoir passer le relais à un autre président démocratiquement élu », a-t-il dit. Après lui, c’est son poulain et candidat du parti PNDS-Tarayya, Mohamed Bazoum qui a mis son bulletin dans l’urne avant d’exhorté les nigériens à sortir massivement pour accomplir leur devoir civique.
La seule fausse note est ce communiqué qui émane de la CENI. Ses services ont démantelé un réseau de distribution de faux bulletins de vote, imprimés au Nigeria et livrés dans la bourgade de Kore May Rouwa « pour le compte d’un parti politique en compétition ». Ces faux bulletins ont déjà été distribués dans plusieurs communes de la région de Dosso, selon la CENI. Il en est de même à Dabaga, au nord d’Agadez. La gendarmerie a ouvert une enquête et plusieurs personnes ont déjà été appréhendées.
Idrissa Napon
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