Un second tour sera nécessaire au Niger. C’est ce qu’avait annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le samedi 2 janvier 2021. Mohamed Bazoum, candidat du parti Nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) est arrivé en tête du premier tour avec 39,30 % des voix contre 16,98 % devant l’ancien président Mahamane Ousmane, candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR-Tchanji) lors de l’élection présidentielle du dimanche 27 décembre 2020. L’écart entre les deux candidats est grand, mais insuffisant pour proclamer un coup K.O. Un second tour sera donc nécessaire pour départager les deux candidats le 21 février prochain. Le Conseil Constitutionnel a validé ce samedi 30 Janvier les résultats proclamés par la CENI et donne quitus aux partis de se lancer dans la campagne pour le « second Round ».

• Le Candidat du PNDS-Tarayya, Mohamed Bazoum a obtenu 39,30 % des voix lors du 1^er tour

Cette campagne du second tour n’est visiblement qu’une formalité pour l’ancrage de la démocratie dans un pays pauvre en proie aux attaques terroristes et au coup d’Etat. Sinon, la chasse aux « voix » s’est ouverte bien avant que le Conseil Constitutionnel ne valide les résultats proclamés par la CENI. En effet, chacun des deux candidats en lice pour le second tour, Mohamed Bazoum pour la coalition Bazoum21 et Mahamane Ousmane pour le Cap2021, essaye d’engranger plus de soutien  afin de triompher. Les grands faiseurs de rois, en l’occurrence cette fois ci le MNSD Nassara de Seini Oumarou et le MPR-Jamhuriya de Albadé Abouba sont particulièrement sollicités.

Au niveau du MNSD Nassara qui était une des composantes de la majorité présidentielle sortante, selon un membre influent de ce parti, « le MNSD Nassara est un parti responsable, mu uniquement par les intérêts supérieurs de la nation. Son choix de soutien au second tour n’obéira qu’à cette règle. C’est pourquoi, dit-il en tant que formation politique qui a dirigé ce pays, l’intérêt du parti se trouve dans la consolidation de son alliance avec le PNDS-Tarayya en formalisant cette alliance afin de mieux garantir la stabilité des institutions et la paix sociale et cela en dépit des incompréhensions mineures intervenues lors de la participation du parti à la majorité présidentielle sortante. D’autres partis sont dans le même sillage que le MNSD Nassara,  au nom de la stabilité politique et de la cohésion sociale. Il s’agit du MPR Jamhuriya de Abouba Albadé, le Rassemblement pour la Paix et le Progrès (RPP-Farilla) et bien d’autres.

• L’ancien président Mahamane Ousmane, candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR-Tchanji) arrive deuxième avec 16,98 % des voix

Du côté du président Mahamane Ousmane, outre le soutien de la coalition Cap 2021, il semblerait que la coalition formée autour du Général Salou Djibo aurait également donné son accord de principe pour soutenir Mahamane Ousmane au second tour. Si la tendance et les alliances se maintiennent ainsi, le président Mohamed Bazoum avec un soutien populaire et d’une majorité confortable à l’Assemblée Nationale, s’achemine vers une victoire de 65 à 80%.

Idrissa NAPON