Le mardi 16 novembre 2021, Ouagadougou Bobo Dioulasso et bien des petites contrées ont marché pour exprimer leur ras le bol sur la situation sécuritaire très dégradante surtout avec l’attaque d’inata qui semble être la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. A Ouagadougou, ils étaient nombreux à arpenter les artères de la ville. On pouvait lire sur les pancartes entre autres « Roch Dégage », « on ne veut plus de la France », « nous voulons la démission du gouvernement ».

Des revendications tout à fait légitimes et légales car le président du Faso lors de son investitures avait promis et jurer de protéger les citoyens et l’intégrité du territoire. La colère se lit sur tous les visages et l’émotion est grande. Le président l’a compris lorsqu’ après le conseil des ministres du ce mercredi 17 novembre 2021 il déclare : « je comprends fort bien les différentes réactions de colère qui sont exprimés çà et là ». Et après ? Après, il promet comme d’habitude de prendre des mesures et cette fois c’est de convoquer incessamment un conseil supérieur de la défense pour faire l’ensemble des points de dysfonctionnement et prendre des dispositions qui s’imposent comme si l’attaque d’Inata était la première.

Les mesures à prendre le peuple en a marre et réclame des actes concrets pour leur sécurité. Des remaniements ont été faits aussi bien au sein de l’armée qu’au niveau du gouvernement, des partis de l’opposition se sont joints à la majorité (UPC, UNIR/PS ? MPS…) pour apporter leur soutien mais toujours rien. Le bout du tunnel est encore loin à apercevoir. Des voix s’élèvent, s’agitent et réclame la tête pardon ! La démission du locataire de Kosyam. Ok ! Mais à qui confié le pouvoir ? L’erreur de 2014 ne doit plus se reproduire. Mais comme les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, et que le peuple burkinabè est unique en son genre, attendons de voir !

Éditorial