Sociétés militaires privées : Le jeu de cache-cache des occidentaux
La pratique de la guerre a évolué. Le modèle libéral et capitaliste a atteint les fonctions que doivent assumer les États, et le monde de la guerre s’est libéralisé. De nos jours, il existe de nombreuses sociétés commerciales spécialisées qui travaillent sous contrat avec les armées. Elles remplissent des fonctions relevant du métier militaire. Ces sociétés recrutent des civils des militaires, des ex éléments des forces spéciales. Les occidentaux font très largement appel à ces sociétés sur les théâtres de leurs guerres. Seulement, ils n’en parlent pas et tout apparaît comme si c’était leurs armées régulières qui sont sur le terrain.
Ces sociétés militaires privées, ne se définissent pas comme mercenaires, et les occidentaux qui les utilisent ne les appellent pas mercenaires parce:
– que le mercenariat est interdit par la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires de l’ONU.
– l’image du mercenaire est très négative dans l’imaginaire populaire.
Alors pudiquement, ils parlent de « contractors » ou de SMP « Sociétés Militaires Privées ».
L’utilisation des mercenaires permet aux occidentaux de ne pas essuyer les critiques et de ne pas assumer les risques liés à une intervention extérieure.
Aux États Unis, on a BLACKWATER rebaptisée ACADEMI. Les Anglais ont SANDLINE rebaptisé AEGIS en 2002 suites aux scandales, poursuites et condamnations judiciaires. Les russes ont WAGNER. Chefs principaux : Dimitri Outkine; Sergueï Kim. Date de formation : 2014. Zone d’opération : Ukraine, Syrie, Soudan, Libye, Centrafrique, Venezuela, Mali, Madagascar, Mozambique. Les français ont la LÉGION ÉTRANGÈRE. La Légion est un corps de l’Armée de terre française. C’est une unité combattante qui intervient partout dans le monde. Si sa principale mission est le combat, elle participe également à des missions civilo-militaires de « protection des populations, de maintien de la paix » ou de coopérations au profit des gouvernements étrangers liés à la France par des accords. Les Sud-Africains avaient EXECUTIVE OUTCOMES. Ses débordements ont entraîné sa dissolution et le vote d’une loi anti-mercenariat en Afrique du Sud. Création : 1989. Tout comme ils décident qui est démocrate ou qui ne l’est pas, qui a une bonne gouvernance ou ne l’a pas, les occidentaux décrètent aussi qui est terroriste ou ne l’est pas, qui est mercenaires ou qui ne l’est pas. C’est une question de manipulation.
Editorial
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