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Wagner au Mali : Les « vérités » du premier ministre à la France

Le divorce est-il consommé entre le Mali et la France ? Les maliens veulent-ils  vraiment couper le cordon ombilical avec leur ancienne  métropole ?

Quelques questions qui taraudent nos esprits au regard des récents évènements au Mali surtout, avec l’annonce de l’Etat malien de collaborer avec les mercenaires russes. Mais la colère de la France ne retombe pas.  «Si les autorités maliennes devaient contractualiser avec la société Wagner, ce serait extrêmement préoccupant et contradictoire, incohérent avec l’action de la France au Sahel », déclarait mardi 14 septembre 2021 la ministre des Armées Florence Parly devant la Commission de la Défense nationale de l’Assemblée.

Un peu plus tard, le chef de la diplomatie Jean-Yves le Drian s’est exprimé sur le même ton devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale : «C’est absolument inconciliable avec notre présence». Et d’ajouter que si le scénario Wagner se concrétisait, « un départ rapide des troupes françaises du Mali vers le Niger voisin serait étudié ». En effet, de source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudiait la possibilité de conclure avec Wagner un contrat sur le déploiement d’un millier de paramilitaires russes au Mali moyennant finances, pour former ses forces armées et assurer la protection des dirigeants.

Sollicité par l’AFP, le ministère malien de la Défense avait admis mener des pourparlers avec la sulfureuse société russe. « Le Mali entend désormais diversifier à moyen terme ses relations pour assurer la sécurité du pays. Nous n’avons rien signé avec Wagner, mais nous discutons avec tout le monde », a-t-il réagi. Des pourparlers qui n’ont pas tardé à se concrétiser puisque ce samedi 18 septembre 2021, le premier ministre malien, Choguel Maiga a levé le doute : « Il y a des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d’autres pays. Il y a des zones abandonnées qu’il faut occuper. Et aujourd’hui on ne peut pas laisser le vide. Les forces ne suffisent pas et on n’est obligé de nous interroger, est-ce qu’il ne faut pas avoir des plans B ? Le président a simplement dit à la CEDEAO qu’on ne peut pas dans une situation où on apprend qu’il y a une attaque quelque part et on interdit un hélicoptère de voler au motif que cette zone est une zone d’entrainement d’autres forces partenaires. Cette situation ne peut pas continuer. C’est très clair. On ne peut pas nous empêcher d’acheter du matériel ou nous faire former par un pays, parce qu’un autre ne le  veut pas.». Ce qui semble plausible, la relation France-Mali s’effrite, le cordon ombilical est à bout de souffle et est sur le point de céder et  l’amitié entre ces deux pays s’estompe. Mais attendons le dernier mot de la France.

ÉDITORIAL

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