En Afrique, la société repose sur un équilibre subtil entre l’instruction dispensée à l’école et l’éducation prodiguée au sein de la famille. Si l’école est souvent considérée comme le lieu formel de l’apprentissage, c’est au sein du foyer que l’éducation trouve ses fondements les plus solides. Au cœur de cette transmission des valeurs et du savoir, la figure maternelle occupe une place prépondérante, jouant un rôle essentiel dans la vie, le développement intellectuel et la réussite des enfants.

La mère Africaine incarne bien plus qu’une simple génitrice. Elle est le pilier de la famille, le ciment qui lie les générations, et la gardienne des traditions. Sa mission va bien au-delà de la simple éducation académique ; elle est le socle sur lequel repose l’épanouissement global de l’enfant. La mère Africaine est la première enseignante, dispensant des leçons de vie qui transcendent les manuels scolaires.
La première leçon que la mère Africaine enseigne est celle de la valeur de la vie. Dans de nombreuses cultures africaines, la vie est sacrée, et la mère incarne cette sacralité. Elle transmet cet enseignement primordial à travers des gestes, des rituels et des récits qui imprègnent l’esprit de l’enfant dès son plus jeune âge. Ainsi, l’enfant apprend à respecter la vie sous toutes ses formes, à valoriser chaque individu et à reconnaître la richesse de la diversité.
Au-delà de la vie physique, la mère Africaine initie son enfant à la vie intellectuelle. Même avant l’entrée à l’école, elle stimule la curiosité naturelle de l’enfant, encourageant son désir de découvrir le monde qui l’entoure. Par le biais de contes, de proverbes et d’anecdotes, la mère tisse la trame d’une éducation qui va bien au-delà des frontières de la salle de classe. Elle transmet non seulement des connaissances concrètes, mais également des valeurs telles que la solidarité, le respect, et la persévérance.
En outre, la mère Africaine est souvent le moteur de la réussite éducative de ses enfants. Malgré les défis socio-économiques auxquels de nombreuses familles africaines font face, la mère trouve des moyens ingénieux pour encourager la scolarité de ses enfants. Elle devient parfois enseignante à domicile, soutien moral inébranlable, et parfois même la source de financement pour les frais de scolarité. Son dévouement à l’éducation de ses enfants est un témoignage poignant de sa conviction envers le pouvoir transformateur de l’instruction.
Si l’on considère alors que la mère est la source de vie, de savoir et de réussite, et qu’elle incarne les valeurs profondes qui façonnent la personnalité des générations futures, comment répondre aux questions suivantes relatives à l’état de déperdition et de déliquescence de la jeunesse africaine contemporaine.
Les mamans africaines contemporaines disposent-elles des outils nécessaires pour aider à restaurer les valeurs culturelles et traditionnelles chez des jeunes sans repères ?
Quel rôle peuvent-elles jouer dans l’éducation morale et éthique de leurs enfants, malgré les pressions de la mondialisation et des changements sociaux rapides ?
Le model parental actuel qui se veut moderne et calqué sur l’occident est-il adapté pour lutter contre la perte d’éducation et promouvoir la tolérance et le respect mutuel chez les plus jeunes?
Ou sont passé les mamans, super-héros d’avant ?

Banouss