×

RD Congo : Une mauvaise nouvelle qui vient du Nord Kivu

L’ange de la mort a une fois de plus manifesté sa présence dans le Nord Kivu, une province de l’Est de la République Démocratique du Congo. Cette localité est réputée par la loi des armes. Depuis six ans, Beni, dans le Nord-Kivu, est le théâtre de massacres quasi-quotidiens qui ont fait des centaines de morts, et déplacé des centaines de milliers de personnes. Il y a un an, l’armée congolaise lançait une grande offensive pour déloger les principaux auteurs de ces massacres : les ADF, un groupe armé originaire de l’Ouganda voisin. Mais loin d’être affaiblis, les rebelles ont multiplié les attaques : le nombre de victimes et de destructions a explosé. Les civils se retrouvent démunis et la Monusco, la force de l’ONU en RD Congo, peine à les protéger.

En effet, dix civils ont été tués, dans la nuit du lundi au mardi 16 février 2021, dans un nouveau massacre dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les autorités accusent les combattants du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF).

test

« Ces ennemis ont pillé les pharmacies et des boutiques après avoir massacré des civils. Le bilan de dix morts est provisoire », a déclaré Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu.  Il faut noter que les combattants ADF sont considérés actuellement comme les plus violents dans le territoire de Beni et ses environs où leurs tueries ont fait au moins 50 morts depuis début février.

Les ADF sont à l’origine des rebelles musulmans ougandais installés dans l’Est de la RD Congo depuis 1995. Ils n’attaquent plus l’Ouganda voisin depuis des années, mais commettent régulièrement des massacres dans la région de Beni, qui ont fait plus d’un millier de morts depuis octobre 2014. Après un mois de relative accalmie, des membres présumés des ADF multiplient des tueries de civils, quasiment chaque jour, depuis le 5 février, dans les territoires de Beni et Irumu (Ituri, nord-est). Dispersés par l’armée, les combattants de ce groupe armé opèrent désormais en petits groupes mobiles, ont affirmé des experts des Nations unies dans un rapport adressé au Conseil de sécurité en décembre.

Idrissa Napon

Partager sur

Laisser un commentaire